À quoi sert la science économique ?

courbeBeaucoup d’économistes défendent l’intérêt de leur science en expliquant qu’elle permet aux hommes politiques de faire les bons choix : Limiter la durée de travail à 35 heures va-t-il permettre de diminuer le chômage ? Augmenter le salaire minimum va-t-il l’augmenter ? Taxer les produits étrangers va-t-il permettre de développer notre industrie ?

Pour les libertariens, ces questions sont illégitimes, car elles supposent d’utiliser ces connaissances pour limiter la liberté ou voler la propriété des citoyens. L’étude de l’économie permet de faire progresser la connaissance, mais n’est en aucun cas une justification du vol ou la suppression de liberté. Même si les 35 heures permettaient de faire diminuer le chômage, même si le salaire minimum ne l’augmentait pas, et même si le protectionnisme était bon pour l’industrie (ce qui n’est en fait pas le cas !), les libertariens s’y opposeraient.

En résumé, l’économie de marché libre est le seul système économique moral.

C’est tout ?

Pourtant, les libertariens ne sont pas indifférents à ces questions. En effet, si nous en restions là on pourrait nous répondre : « Peut-être qu’effectivement l’intervention de l’État dans l’économie limite notre liberté et nous vole (par des taxes), mais si cela permet d’augmenter les richesses de tous, c’est peut être un moindre mal ». Mais il n’en est rien, car en réalité la liberté économique est le meilleur moyen de créer des richesses et de faire progresser le bien-être de tous.

Cette découverte a été faite progressivement au cours de l’histoire, depuis le pionnier Adam Smith, et grâce à d’autres grands économistes libéraux comme (par ordre chronologique) Jean-Baptiste Say, Frédéric Bastiat, Friedrich Hayek, Ludwig von Mises, Milton Friedman, Murray N. Rothbard (liste non exhaustive bien sûr…).

Quelques réponses libérales contre l’intervention de l’État

Beaucoup de mesures prônées les socialistes dans le but d’aider les travailleurs sont en fait mauvaises pour eux quand on y regarde de plus près, et qu’on considère toutes leurs conséquences. Ainsi, l’idée très (trop) répandue selon laquelle la liberté économique est l’alliée du patron et l’ennemie du salarié est entièrement fausse. Voyons quelques exemples.

Idée fausse : Le salaire minimum permet de limiter la pauvreté.

Le salaire minimum empêche l’accès à l’emploi pour les personnes ayant peu de qualifications. Il créé donc du chômage et cause une augmentation des prix.

Idée fausse : Les congés payés sont une victoire pour les travailleurs.

Si on décrétait que chacun a le droit d’avoir 6 mois de congés payés tous les ans (génial !), que se passerait-il ? Nous produirions tout simplement deux fois moins. Les salaires seraient toujours les même mais la même quantité d’argent permettrait d’acheter deux fois moins de bien ou services (c’est peut-être moins génial…). Exactement comme si ces 6 mois n’avaient pas été payés… Conclusion : Les congés payés sont payés… par vous, à chaque fois que vous achetez quelque chose.

Idée fausse : Taxer les produits étrangers est bon pour notre économie.

Prenons un exemple : on empêche l’importation d’acier étranger. Cela 1) obligera les consommateurs à le payer plus cher (si l’acier national était moins cher, ils l’achèteraient déjà), 2) cela va rendre les produits fabriqués avec de l’acier plus chers aussi, 3) cela va rendre les entreprises nationales qui fabriquent ces produits moins compétitives pour exporter (leurs concurrents étrangers achètent l’acier étranger moins cher) et 4) cela va nuire aux entreprises étrangères qui produisent cet acier bon marché (mais c’est des salauds d’étrangers donc on s’en fiche !).

Idée fausse : Fixer un loyer maximum permettrait à tous de se loger

Quand un bien est rare, le prix du marché correspond au prix où le nombre de personnes prêtes à le payer est égal au nombre de logements disponibles. Pourquoi ? Parce que si le prix est trop élevé, certains propriétaires ne trouveront pas de locataire, et auront donc intérêt à baisser leur prix. Inversement si le prix est trop bas, les propriétaires auront beaucoup de demandes et verront qu’ils peuvent demander un prix plus élevé. Maintenant, si la loi interdit de louer un logement au dessus d’un certain prix, la sélection des locataires va se faire par un autre critère que le prix : premier arrivé, argent sous la table, meilleur contrat de travail, discriminations, pistons, etc.

Les conséquences d’un loyer maximal fixé, ou de tout bien dont le prix maximum est fixé par la loi sont : 1) files d’attentes 2) discriminations 3) aggravation de la pénurie (le prix est moins élevé donc il est moins intéressant de produire plus du bien en question).

Voir aussi

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