Libertarianisme.fr » pollution https://libertarianisme.fr Sun, 03 May 2015 03:23:20 +0000 fr hourly 1 http://wordpress.com/ http://0.gravatar.com/blavatar/c94cd88249c012ad714331d1f2aa9538?s=96&d=http://s2.wp.com/i/buttonw-com.png » pollution https://libertarianisme.fr Paris : le RER et le métro plus pollués un jour normal que la route lors d’un pic de pollution https://libertarianisme.fr/2015/03/21/paris-le-rer-et-le-metro-plus-pollues-un-jour-normal-que-la-route-lors-dun-pic-de-pollution/ https://libertarianisme.fr/2015/03/21/paris-le-rer-et-le-metro-plus-pollues-un-jour-normal-que-la-route-lors-dun-pic-de-pollution/#comments Sat, 21 Mar 2015 13:45:24 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=700 Continuer la lecture ]]> parisHier, vendredi 20 mars 2015, la pollution à Paris atteignait un pic exceptionnel, avec un indice de pollution européen supérieur à 100 à cause des particules fines. Un tel niveau n’a été atteint que 7 jours depuis 2011. Or si on regarde les données disponibles publiquement, on constate que l’air du métro et du RER est plus pollué un jour de travail normal à l’heure de pointe que les routes de Paris, même lors du pic de pollution ! Cette pollution vient principalement du freinage des trains qui émet énormément de particules fines.

Pollution de la route

Regardons le pic de pollution enregistré hier. Précisons tout d’abord que l’air arrivant dans Paris était déjà pollué. À cela s’ajoute les particules fines émises par les moteurs Diesel (principalement les poids lourds et véhicules utilitaires). Par contre il n’y avait pas une quantité élevée de dioxyde d’azote (NO2), qui lui est rejeté par les véhicules essence et qui était en quantité « très faible » lors du pic de pollution. Les particules fines sont classées en deux types selon leur taille, les PM10 et les PM2.5. Regardons les mesures de leur quantité près du périphérique (je choisis exprès l’endroit le pire de Paris) : route Le maximum a été atteint à 21 h avec 156 µg/m3 pour les PM10 et 113 µg/m3 pour les PM2.5. Ces données peuvent être consultées sur le site d’AIRPARIF.

Pollution dans le métro et le RER

Regardons maintenant la pollution due aux particules fines dans le métro et le RER un jour de travail à l’heure de pointe. Je vous montre ici les mesures effectuées le lundi 2 février 2015, consultables sur le site de la RATP. Il s’agit d’un lundi quelconque (en dehors des vacances scolaires des Parisiens) où la pollution extérieure aux particules fines était très faible (pour éviter que la mesure ne se cumule avec une pollution extérieure importante). Dans le métro : metro Seules les PM10 sont ici mesurées, avec une concentration maximale entre 15h et 16h de 518 µg/m3, soit 3 fois plus que sur le périphérique lors du pic de pollution. Regardons maintenant le RER : RER La pollution maximale est atteinte entre 19h et 20h (retour du travail) avec une concentration de 440 µg/m3 pour les PM10 et 236 µg/m3 pour les PM2.5. Cela fait donc 2 fois plus de PM2.5 et presque 3 fois plus de PM10 que lors du pic de pollution sur la route.

Conclusion

L’air était moins pollué à côté du périphérique lors du dernier pic de pollution que celui que respirent tous les jours les parisiens qui vont en RER et métro à leur travail. Quand on voit les mesures imposées aux parisiens (circulation alternée, limitation de vitesse) dans le but de lutter contre la pollution de Paris, et en face l’apologie des transports en commun comme non polluants, on voit que la réalité n’est pas forcément conforme à l’idéologie.


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Le diable de Taxmanie https://libertarianisme.fr/2012/11/30/le-diable-de-taxmanie/ https://libertarianisme.fr/2012/11/30/le-diable-de-taxmanie/#comments Fri, 30 Nov 2012 22:44:09 +0000 http://libertarianisme.wordpress.com/?p=191 Continuer la lecture ]]> Les taxes sont le moyen moderne de contrôler la vie des gens. Nous sommes très loin d’une taxe uniforme et neutre ne dépendant que du revenu des individus. Les taxes sur les marchandises limitent la liberté d’acheter de différentes manières.

La nature des taxes

D’un point de vue libertarien, les taxes sont intrinsèquement immorales. En effet que se passe-t-il quand l’État taxe quelque chose ? Au départ, deux individus se mettent d’accord pour échanger quelque chose (souvent un bien ou un service contre de l’argent) « sans rien demander à personne » et là l’État intervient et s’empare d’une partie de leur propriété. Dans une société libertarienne, deux individus qui décident d’échanger ou de donner une partie de leur propriété ont toujours le droit de le faire (sauf s’il s’agit de biens volés mais c’est une autre histoire). Leur accord, s’il est libre, n’a pas à être empêché par qui que ce soit, et personne n’a le droit de voler une partie de la propriété des deux individus au passage.

Vous n’achetez pas ce que vous voulez

Le raisonnement précédent s’applique à toutes les taxes, qu’elles soient générales (comme la TVA), ou portent sur des marchandises ou services particuliers. Mais souvent, les taxes portent sur une marchandise particulière, dans le but de dissuader les gens d’acheter cette marchandise. L’État se mêle alors de ce que vous choisissez d’acheter, en plus de prendre une partie de votre propriété. C’est à la fois une violation de la liberté de l’acheteur, que l’on chercher à empêcher d’acheter la marchandise, et de la propriété du vendeur, qu’on empêche de vendre sa propriété comme il le souhaite.

Mauvaise excuse n°1 : C’est pour votre bien

Un type particulièrement sournois de taxes sont celle en vue de dissuader le gens d’acheter quelque chose pour leur propre bien. Ainsi on taxe le tabac et l’alcool parce que c’est mauvais pour votre santé. Quelle est la logique ? Vous n’êtes pas capable de décider ce qui est bon pour votre santé, mais vous êtes radin. Donc on va rendre la marchandise mauvaise pour vous plus chère, comme ça vous en achèterez moins, et ce sera meilleur pour votre santé. Cela est en flagrante contradiction avec le principe libertarien qui dit que vous êtes le seul propriétaire de votre corps et donc seul responsable de décider ce qui est bon pour vous.

Une variante encore plus malsaine de cet argument est de dire « vous allez être en mauvaise santé donc cela va coûter cher à la collectivité qui va payer pour vous ». Vous auriez pensé que votre propre corps vous appartenait ? Eh bien non c’est un bien collectif, les coûts et les décisions ne dépendent pas de vous. La réponse des libertariens à cet argument est « qu’ils n’ont rien demandé » c’est-à-dire qu’ils n’exigent pas de la collectivité qu’elles leur fournissent des soins. Bien sûr, cela n’empêche pas de s’assurer (chez une mutuelle par exemple), ni les individus de faire des dons pour financer des soins (par exemple à la Croix-rouge), mais tout cela repose un choix libre. Votre voisin ne peut donc pas se plaindre que vous le forcez à payer vos soins. Vous êtes responsable de votre santé, mais vous pouvez revendiquer votre totale liberté dans ce domaine.

Mauvaise excuse n°2 : C’est pour protéger les producteurs de …

Un type de taxes particulièrement répandu sont toutes celles qui rentrent dans la catégorie du protectionnisme. On taxe une marchandise produite par les « méchants » (les producteurs étrangers typiquement) comme ça les gens achètent plutôt la marchandise des « gentils ». En faisant cela, on viole la liberté du consommateur, qu’on empêche d’acheter le produit qu’il aurait choisi sans cela, et on empêche aussi le producteur de vendre son bien (mais bon d’habitude lui on s’en fiche il est loin !).

Adam SmithPar ailleurs, en plus de violer la liberté et la propriété des individus, ce type de taxe est néfaste globalement pour l’économie, comme on le sait depuis Adam Smith (1776), mais cette explication nécessite un article à part entière. Heureusement, une grande partie des taxes et des restrictions existant à l’époque d’Adam Smith ont aujourd’hui disparu.

Mauvaise excuse n°3 : C’est pour protéger l’environnement

Il est souvent proposé de créer des taxes sur les activités polluantes. Pour justifier ces taxes, on dit qu’il faut protéger l’environnement, la biodiversité, etc. mais pour les libertariens, une activité ne peut être empêchée que si elle viole les droits d’autres individus. De tels cas existent, par exemple imaginons une usine qui pollue une rivière. On propose alors de taxer l’usine pour la pollution causée.

water_pollutionDans un cas comme ça, les libertariens proposent plutôt que le propriétaire de la rivière attaque en justice l’usine pour violation de sa propriété. Les dirigeants de l’usine ont alors intérêt à faire un accord préalable avec le propriétaire de la rivière pour par exemple l’indemniser ou dépolluer la rivière. On pourrait bien sûr remarquer que la rivière n’a pas forcément de propriétaire. La proposition libertarienne serait alors de privatiser la rivière.

Dans certains cas, le bien en question ne peut pas être approprié, l’air au dessus d’une ville par exemple. On peut alors taxer les activités polluantes en vue d’utiliser l’argent pour indemniser les victimes. La taxe est alors plutôt un moyen de réparer le dommage causé à la vie et à la propriété des victimes. Il s’agit donc plutôt de rendre la justice, mais alors trois conditions doivent être respectées :

  • L’argent obtenu doit réellement servir soit à annuler la conséquence de l’action néfaste (dépolluer par exemple), soit à indemniser les victimes.
  • La somme totale obtenue par la taxe doit correspondre réellement au dommage causé, et ne pas être décidée arbitrairement pour financer en plus n’importe quelle autre activité de l’État.
  • La taxe doit s’appliquer aux individus en fonction du dommage causé.

Si seul ce type de taxe existait, qui sont en fait plutôt une réparation pour dommage à la propriété privée, ainsi qu’une taxe uniforme utilisée seulement pour financer la justice (voir L’État minimal et les anarchistes) , nous aurions fait un immense progrès pour la liberté et la propriété de chacun.


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