Le socialisme est l’idée selon laquelle il est souhaitable d’utiliser les impôts pour redistribuer les richesses ou pour créer des services à prix réduit pour les personnes les moins aisées. D’un point de vue libertarien, le socialisme est l’idée selon laquelle il est légitime de voler si l’argent volé est utilisé pour une bonne cause.
Quand nous parlons de socialistes, nous faisons référence à ceux désignent comme tel mais aussi aux communistes, aux centristes, et de manière générale à tous ceux qui adhèrent à l’idée que l »État doit « redistribuer » les richesses.
Nier la liberté
Une stratégie particulièrement classique pour les socialistes consiste à nier la liberté des individus pour la supprimer. On vous dit, « regardez vous n’êtes pas vraiment libre » pour vous expliquer que finalement on peut donc bien vous retirer votre liberté puisque ce n’est qu’une illusion. C’est le principe du fameux slogan « la liberté c’est l’esclavage » dans le roman 1984 de George Orwell, où l’État totalitaire nie la réalité de la liberté (« c’est l’esclavage ») pour en fait éradiquer toute liberté.
Mais regardons quelques cas concrets :
- Le salaire minimum : Il consiste à vous interdire de travailler pour quelqu’un pour un salaire inférieur à une certaine valeur fixée par l’État. On parle donc bien de supprimer votre liberté. Les socialistes vous expliquent, qu’en fait, vous n’avez pas le choix de refuser un travail (vous devez manger), d’aller chez un concurrent (ces salauds de patrons se sont tous mis d’accord !) si votre salaire n’est pas assez élevé. Le salaire est entièrement décidé par le patron qui peut imposer n’importe quoi (on se demande d’ailleurs pourquoi les patrons ne paient pas tout le monde au salaire minimum, cela leur ferait faire des économies). En réalité, le salaire minimum augmente le chômage ou augmente les prix [1], et ne permet donc pas d’enrichir les travailleurs à long terme. Certains métiers auparavant très sollicités (balayeur, femme de ménage, etc.) ont aujourd’hui quasiment disparu ou sont devenus des services que seules les personnes aisées peuvent s’offrir. Paradoxe du socialisme donc, le salaire minimum empêche aux personnes de la classe moyenne d’accéder à des services qui désormais sont réservés à la classe « bourgeoise ».
- Empêcher le travail le dimanche : L’État part du principe que vous êtes trop stupide pour vous rendre compte que travailler le dimanche c’est mal, alors que vous cherchez à le faire pour gagner 50% de plus, ou parce que ces horaires vous arrangent ou encore pour renflouer vos fins de mois. Vous n’êtes pas des fonctionnaires über
formatéscompétents sortis tout droit de l’ENA, et donc vous n’avez aucune idée, pauvre mortel, de ce qui est votre bien. Mais rassurez vous, les socialistes sont là (et les syndicats !) pour vous imposer le choix qui est, évidemment, le meilleur !
Nier la propriété
Une stratégie particulièrement pernicieuse des socialistes consiste à nier l’existence de la propriété. Précisons d’abord que habituellement les socialistes ne se posent pas la question de la propriété, et préfèrent vous parler uniquement de solidarité, de justice sociale, de droit à un revenu/travail/logement, etc. Car la propriété est la question qui fâche. En effet quand on parle de donner des aides de toutes sortes, cela sous-entend qu’il faut commencer par prendre l’argent à quelqu’un, et donc commencer par violer sa propriété.
On essaye parfois de vous faire croire qu’après tout la propriété n’est qu’une convention arbitraire décidée par la société capitaliste, alors qu’il s’agit en fait d’un véritable droit fondamental de l’homme. Voir notre article sur les droits naturels.
On vous dit aussi parfois que ce que vous avez créé ou acheté grâce à votre travail ne vous appartient pas entièrement car vous avez certainement été aidé par « la société », « les autres » et bien sûr l’État. Vous avez reçu une éducation dans une école d’État donc tout ce que vous obtenez, vous le devez à l’État, car il vous a fourni une éducation gratuitement, des allocations familiales à vos parents, des routes, etc… Et comme il est impossible de faire les comptes pour savoir combien cela représente, et qu’il ne vous est pas possible de « rembourser l’État » une bonne fois pour toutes non plus, on considère que vous êtes créancier à vie envers l’État. Cette notion floue de la propriété leur permet de justifier le vol permanent des individus par l’État.
Après on peut dire qu’on n’est pas d’accord avec le système et qu’on ne veut pas bénéficier des aides de l’État. Mais vous ne pensiez tout de même pas vous en sortir à si bon compte ? La générosité de l’État, on ne la refuse pas. Et les 50% de vol sur votre salaire non plus (c’est un pack tout en 1). Non mais.
La solidarité au bout du fusil
Bien sûr, l’argument classique pour justifier la « redistribution » (le vol) de l’argent des individus est la solidarité. Remarquez quand même que les gens qui vous parlent de redistribution des richesses parlent de partager le revenu des Français plus riches avec eux, mais certainement pas de partager le leur avec les 80% de Terriens plus pauvres qu’eux !
Il n’y a par ailleurs rien de vertueux à obéir à la menace de l’État pour partager son revenu (la victime d’un vol n’est pas solidaire), ni à utiliser la menace de l’État pour forcer les autres à partager leur revenu (un voleur n’est pas solidaire non plus).
Si les impôts étaient volontaires, on les appelleraient des dons, et toutes les personnes qui prônent ce système de solidarité devraient être les seules à les payer et à bénéficier des aides de l’État. Cependant, le socialisme est un système de vol perpétuel où seul le vol par la force a un sens, car si les impôts étaient volontaires, les classes moyennes et les riches ne les paieraient certainement pas, car ils pourraient bénéficier de ce qu’offre l’État mais en bien mieux (et sans avoir à voler personne, et ça c’est pas citoyen et solidaire du tout).
Pourquoi les socialistes énervent les libertariens
Les socialistes de toutes sortes se présentent souvent comme des gens généreux qui veulent donner à tous un logement, un travail, de la nourriture, une assurance santé, une retraite, des transports, de l’énergie… Les libertariens sont accusés d’être contre toutes ces choses. Pourtant, les libertariens ne s’opposent pas à ce que vous donniez votre argent pour aider à ce que les autres puissent avoir toutes ces choses. Par contre, ils s’opposent au fait que vous l’imposiez par la force en utilisant l’État, par exemple en votant pour un politicien qui promet de telles mesures. Un impôt cautionné par la majorité peut être le vol de 49% de la population au profit des 51 autres pour-cents.
Conclusion
- Le vol, même perpétré par l’État, et même cautionné par une majorité d’individus (vote démocratique), reste le vol et est donc immoral. La redistribution des richesses organisée par l’État n’a aucune légitimité.
- Vous avez bien sûr le droit d’être généreux et de donner votre argent pour aider les pauvres à avoir un logement, une assurance santé, etc. mais vous n’avez pas le droit de forcer les autres à faire de même.
Références
[1] Sur le salaire minimum, quelques références à titre d’exemple (beaucoup existent) :
http://www.contrepoints.org/2013/09/15/139075-comment-salaire-minimum-rend-ees-emplois-loi
http://www.contrepoints.org/2011/06/02/27751-que-penser-du-salaire-minimum
http://www.contrepoints.org/2013/05/04/123439-salaire-minimum-pour-le-bien-des-travailleurs-en-finir-avec-le-smic
http://www.contrepoints.org/2013/12/23/150869-smic-etat-des-lieux-sur-ses-effets-indesirables
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Le but du Peuple français est d’assurer la survie et bien-être des citoyens français. Le rôle de l’Etat est d’exécuter la volonté générale du Peuple français. Si l’on suit le raisonnement de cet article, la protection sociale, un aspect de la fraternité, est du vol mais pas l’usure salariale ou commerciale: Combien de Français approuveraient cette vision des choses?
Quand on fixe un salaire minimum, il faut évidemment le faire dans le cadre d’une police des prix et des salaires. Le salaire minimum n’entraîne pas de hausse massive des prix quand ils sont régulés. Des salaires trop bas ne sont pas la garantie de la liberté: ils provoquent l’endettement des salariés-consommateurs ou des crises de la consommation.
Imposer des horaires décents et un salaire minimum contribue à orienter la concurrence vers l’amélioration de la qualité de la production et des produits plutôt. Il contribue à ce que la différence entre salariés et serfs ne se limite pas à des détails cosmétiques.
En vérité, la protection sociale est un investissement de la Nation comme l’instruction publique. Vu les résultats obtenus dans d’autres pays, leur échec en France sont clairement imputables à la classe politique et au déficit démocratique.