Libertarianisme.fr https://libertarianisme.fr Wed, 20 Mar 2019 21:17:43 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.com/ https://secure.gravatar.com/blavatar/c94cd88249c012ad714331d1f2aa9538?s=96&d=https://s0.wp.com/i/buttonw-com.png Libertarianisme.fr https://libertarianisme.fr Les robots attaquent ! https://libertarianisme.fr/2016/06/04/les-robots-attaquent/ https://libertarianisme.fr/2016/06/04/les-robots-attaquent/#comments Sat, 04 Jun 2016 16:13:37 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=792 Lire la suite ]]> Branle-bas de combat ! Tout le monde sur le pont ! Les femmes et les enfants d’abord pour avoir des allocations ! Les robots arrivent et vont voler notre travail !

On entend partout ces temps-ci que les robots, ou programmes informatiques, vont faire disparaître la plupart des métiers. La moitié de la population se retrouverait au chômage et la seule solution serait une allocation universelle massive.

La moitié de la population vivrait alors sur cette allocation car elle serait incapable d’échanger son travail contre celui des ingénieurs, seuls à garder un travail commercialisable car ils créent et programment les robots. Autrement dit, le vieux système « les hommes échangent leur travail » qu’on appelle l’économie de marché devrait céder sa place à « chacun selon ses possibilités à chacun selon ses besoins » : en un mot, le communisme.

Répondons ici à 5 des arguments les plus fréquents quand on parle d’automatisation/robotisation.

Le travail peu qualifié va disparaître

On pense souvent que les métiers avec les salaires les plus modestes vont disparaître car ils sont peu qualifiés, et donc facilement remplaçables par des robots ou des ordinateurs. On voit l’ouvrier qui travaille à la chaîne remplacé par un robot mécanique, à l’opposé de l’ingénieur qui conçoit ces même robots de demain.

Autrement dit, on pense que les robots vont remplacer des métiers de plus en plus qualifiés, car ils deviennent de plus en plus intelligents. Mais en réalité les robots et les humains ne sont pas « intelligents » de la même manière du tout.

Les robots savent très bien faire :

  • des tâches répétitives fastidieuses avec toujours autant de soin, alors que les humains s’ennuient et finissent par bâcler la tâche (exemple : travail à la chaîne)
  • faire des calculs : votre téléphone peut faire plus d’un million de multiplications par seconde, avec des nombres à 10 chiffres ! Pour faire un seule de ces multiplications sans calculatrice, un humain va prendre au moins 1 minute.

Mais ils sont très mauvais quand il s’agit de :

  • se déplacer sur un sol irrégulier, avec peu de place, ou avec des objets qui gênent (pensez à un serveur dans un restaurant, à un ouvrier dans le bâtiment)
  • prédire la position future des choses qui se déplacent autour de soi (dans la rue, vous évitez et croisez d’autres humains qui se déplacent sans calculer avec des nombres leur vitesse, comme aurait besoin de le faire un robot)
  • être agile de ses mains, quand ce qui autour de soi n’est pas parfaitement normalisé (plombier, électricien, et de manière générale tout travail d’artisan)
  • comprendre les autres humains et interpréter le langage corporelle (pour des métiers comme vendeur par exemple)
  • faire preuve d’originalité ou de sens artistique
  • reconnaître des choses : Google a réussi à faire un programme sur un super-calculateur qui reconnaît un chat sur une image avec 75% de réussite. C’est impressionnant pour une machine, mais un enfant de 5 ans peut le faire avec fiabilité de 100%.

Dans les métiers de la seconde catégorie, le robot est très inférieur à l’homme, à l’enfant et même à l’animal. Exemple : votre maison est en travaux, des matériaux et outils jonchent le sol. Un chat va traverser la pièce en quelques secondes, un robot va trébucher sur chaque objet et finir lamentablement à terre ou bloqué.

L’homme et l’animal ont évolué pour survivre dans la nature. Pour cela il faut avancer sur un sol irrégulier (le carrelage ou le macadam ne sont pas des environnements naturels…), éviter des obstacles (arbres, buissons, etc.), reconnaître les intentions sur les visages des humains et des animaux (cet humain va-t-il m’attaquer, ce tigre me regarde-t-il ?), prédire les positions futures des choses qui bougent (où dois-je viser avec ma lance pour atteindre cette antilope qui court ?). En revanche, faire des multiplications rapidement ne fournit aucun avantage de survie.

Alors que conclure de tout cela ? Avant d’avoir des ordinateurs et robots à notre service, nous devions faire les tâches adaptées au humains mais aussi les tâches adaptées à la machine, pour lesquelles nous étions plutôt mauvais. Mais les robots ne sont pas prêts de remplacer le plombier, l’électricien, le coiffeur, le serveur, l’infirmière, le barman, l’avocat, le vendeur ou même l’ouvrier dans le bâtiment. À l’inverse, les métiers où le travailleur reste assis sur une chaise toute la journée et ne fait que traiter de l’information sont plus menacés : le comptable, le trader, l’agent d’assurance, bibliothécaire, etc.

Les métiers menacés ne sont donc pas nécessairement les métiers aux revenus les plus modestes. Ce n’est donc pas une différence de type « lutte des classes » avec d’un côté les ouvriers sans travail et de l’autre les riches qui se gavent de l’argent gagné grâce aux robots.

Il n’y aura plus assez de choses à faire

« Bon, d’accord, ce n’est pas les métiers les plus modestes qui vont disparaître. Mais cela n’empêche qu’il y a quand même la moité de la population qui se retrouvera au chômage non ? »

Pour répondre, il faut se souvenir qu’il y a un siècle, environ la moité de la population vivait de l’agriculture. Pourquoi n’y a-t-il pas déjà la moité de la population au chômage alors ?

Pour comprendre, il faut arrêter de raisonner à l’envers. Trouver un travail n’est pas comme rechercher une ressource rare. Le temps est rare, le pétrole est rare, l’or est rare, mais les choses à faire ne sont pas rares. Si vous échouez sur une île déserte, vous ne vous direz pas « Vite – comment je vais faire pour trouver un travail ? ». Quand on raisonne dans le bon sens, on voit qu’en fait, l’homme avait besoin pour se nourrir de passer la moitié de son temps dans la production agricole. L’amélioration de l’agriculture a permis d’utiliser moins de temps humain. L’homme a alors pu se consacrer à d’autres choses moins prioritaires pour sa survie. Et ce sont ces choses qui ont remplacé l’agriculture dans l’économie. Aujourd’hui par exemple, on installe des panneaux solaires sur les toits, ce qu’on ne faisait pas il y 20 ans. On cherche aussi à avoir un mode de vie plus écologique, ce qui va nécessiter à nouveau du travail humain.

L’être humain est d’une créativité sans limite, et le temps supplémentaire qu’offrira la robotisation permettra aux gens de vivre de leurs passions, ou d’inventer de nouveaux métiers dont on ne peut même pas deviner la teneur aujourd’hui. Aurions nous deviné il y a 100 ans que les métiers d’acteur de cinéma, d’informaticien ou encore designer en art digital existeraient un jour ?

Nous n’aurons plus assez d’argent

Mais me direz-vous, avec quel argent va-t-on payer tous ces métiers nouveaux ?

En fait il faut bien voir que si par exemple la production agricole nécessite 10 fois moins de travail aujourd’hui, cela signifie qu’il y a 10 fois moins de salaires à payer, et donc que les prix sont 10 fois plus faibles. Aujourd’hui, l’alimentation ne représente plus que 20% de notre budget. Avec l’argent économisé, les gens ont acheté des nouveaux produits et services qui ont conduit à l’apparition de nouveaux métiers. C’est le même phénomène qui se produit aujourd’hui.

Si la moitié du travail est automatisé, on pourra garder le même niveau de vie en dépensant 2 fois moins. Mais imaginons que nous ne savions pas quoi faire avec la moité restante de notre argent et que nous n’ayons « besoin de rien d’autre ». Il est peu probable que ce cas arrive, mais quand bien même ce serait le cas, cela n’entrainera pas nécessairement que la moitié de la population sera au chômage.

Imaginons un homme, Martin, dont le travail n’est pas remplacé par un robot, qui dépense maintenant 2 fois moins pour avoir les mêmes choses qu’avant, grâce à l’automatisation. Mais Martin n’a pas envie d’acheter de nouvelles choses avec la moitié de l’argent qu’il lui reste. Alors Martin décide de travailler 2 fois moins car ce sera moins fatiguant. L’entreprise où il travaille aura alors besoin d’un autre employé, Henri, qui fera l’autre moitié du travail. Et justement l’ancien travail d’Henri avait disparu car il avait été automatisé.

Cet exemple montre que, même si on « ne trouvait rien » de nouveau à faire, on pourrait alors se contenter de travailler tous 2 fois moins. Nous ne deviendrions pas pauvres pour autant, puisqu’il y aurait besoin de 2 fois moins de travail pour avoir le même niveau de vie. Dans la réalité, c’est probablement un mélange des 2 cas qui se produira : à la fois des nouveaux métiers et un travail moins intensif ou moins fréquent.

La changement sera trop rapide

Mais où sont les voitures volantes ? Il y a 30 ans, tout le monde était convaincu qu’en l’an 2000, les voitures volantes seraient partout, et les robots nous serviraient au quotidien.

Il faut voir qu’entre une modèle de démonstration en laboratoire, l’industrialisation et l’utilisation à grande échelle, il peut s’écouler plusieurs années.

Pour vous donner une idée, prenons une échelle de 1 à 100 de l’intelligence des robots. À 1 on a la calculatrice et à 100 on a le robot conscient. On est aujourd’hui quelque part autour de 5, avec le robot qui passe l’aspirateur, ou qui peut conduire une voiture sur une route pas trop compliquée. À 10 on a le robot comptable, à 20 le robot serveur capable de se déplacer correctement dans un restaurant et de transporter les plats (mais pas de comprendre les émotions des clients…).

Beaucoup de gens exagèrent la vitesse de ce changement, soit parce qu’ils travaillent dans des laboratoires de recherche fondamentale et ne comprennent pas que du laboratoire à l’usine il y a des années de transition, soit parce qu’ils exagèrent les progrès de l’intelligence artificielle pour vendre leur produit ou des actions de leur entreprise. Ils veulent faire croire qu’ils vont nous faire passer de 5 à 40 sur l’échelle dont je parlais, alors qu’en fait ils ne peuvent passer que de 5 à 6. Les journalistes relayent alors les informations, parfois en en rajoutant encore, et au final on a l’impression que les robots sont presque au niveau 100 alors qu’on n’est même pas encore à 10.

Il n’est d’ailleurs pas garanti du tout qu’on atteindra un jour le niveau 100. Il est plus facile de faire faire certaines tâches par des humaines que de construire des robots hyper-sophistiqués pour les accomplir. Quant aux robots doués de conscience, il s’agit pour le moment d’un pure fantasme (ou cauchemar ?) de science fiction.

Beaucoup de gens ne pourront pas s’adapter

« Si Henri est devenu comptable à 20 ans, mais qu’à 40 ans son métier disparaît, il ne pourra pas apprendre un nouveau métier. »

Ce raisonnement est faux  : Il existe à l’heure actuelle des dizaines (pour ne pas dire des centaines) de sites, de MOOC, de cours gratuits sur Internet grâce auxquels on peut avoir des connaissances équivalente à celles d’un diplôme qualifié dans à peu près tout. Si Henri désire devenir informaticien, il peut suivre les cours de Codecademy ou du Wagon, s’il veut faire des bijoux à la main et les vendre en ligne, des centaines de tutoriels sont disponibles sur des sites de vidéos. La quasi-totalité de la connaissance humaine se trouve sur Internet, et ce phénomène est certainement voué à s’intensifier au cours des prochaines années.

Les êtres humains ont su s’adapter à des changement bien plus brusques que ceux d’un changement de métier, et apprendre est toujours possible. La robotisation permettra à la plupart des métiers pénibles de disparaître. On n’entend personne aujourd’hui rêver du travail à la chaîne ou du travail de secrétaire. Cela conduira à une amélioration globale du confort et de la qualité de vie de l’humanité, et à des possibilités de carrières infinies.

Crédits : Photo par Hans Splinter – CC By-ND

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L’allocation universelle – problèmes pratiques https://libertarianisme.fr/2015/12/26/lallocation-universelle-problemes-pratiques/ https://libertarianisme.fr/2015/12/26/lallocation-universelle-problemes-pratiques/#comments Sat, 26 Dec 2015 11:14:15 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=775 Lire la suite ]]> cadeauL’allocation universelle (appelée aussi « Revenu de Base Inconditionnel ») est l’idée selon laquelle tous les citoyens d’un pays devraient recevoir une allocation fixe (par exemple 500 €) quelque soit leur revenu. Cela remplacerait les allocations actuelles perçues par les gens qui n’ont pas de travail. Mais la différence avec la situation actuelle serait qu’au lieu de recevoir cette allocation quand on n’a pas de revenu, on la recevrait dans tous les cas.

J’ai déjà expliqué dans un article précédent les raisons de mon opposition morale à cette idée, mais je vais ici détailler les raisons pratiques.

L’augmentation des impôts

Donner une allocation à toute la population, y compris à ceux qui n’en reçoivent pas actuellement, nécessitera une augmentation des impôts et taxes. L’argent des allocations versées par l’État ne vient pas de la hotte du Père Noël mais correspondra à une augmentation de taxes quelque part, d’une somme équivalente au minimum à celle des dépenses supplémentaires pour financer cette allocation.

Si vous êtes un lecteur canadien ou suisse, vous avez de la chance, votre pays n’a pas encore atteint un niveau de taxes catastrophiques qui gangrène l’économie de votre pays. En revanche, si vous êtes français ou belge, la dernière chose dont à besoin votre économie c’est une augmentation massive des impôts et taxes.

Des taux d’imposition plus élevées, c’est aussi une tentation plus grande de les éviter, donc cela entrainera plus d’évasion fiscale (fuite des riches/capitaux vers des pays avec moins de taxes), d’optimisation fiscale (astuces dans la manière de placer son argent pour éviter les taxes tout en restant dans la légalité) et de fraude fiscale. Pour compenser ces pertes, il faudra encore plus augmenter les impôts et taxes.

L’illusion fiscale

Un autre problème de l’allocation universelle est qu’elle va répandre l’idée selon laquelle nous sommes dépendants de l’État et non de notre travail pour vivre. En effet, avec cette allocation, même ceux qui travaillent auront l’impression qu’ils doivent en partie leur revenu à l’État. En réalité, les gens qui travaillent paieront plus en taxes pour financer l’allocation que l’allocation qu’ils reçoivent. C’est inévitable, car leurs impôts sont censés financer l’allocation pour eux ET ceux qui ne travaillent pas. Imaginons par exemple, que parmi la population recevant l’allocation (donc a priori tous les adultes citoyens du pays), il y en ait 50% qui payent l’impôt servant à la financer (ce n’est pas réaliste, c’est juste pour que le calcul soit simple à comprendre). Il faut donc qu’un citoyen imposable paye sa propre allocation et celle d’un autre citoyen non imposable. Donc en moyenne un citoyen imposable payera 1000 € d’impôt pour financer l’allocation.

Vous me direz « les gens qui travaillent comprendront bien qu’en fait ils perdent 500€ et donc ne sont pas vraiment assistés ». Ma réponse est que les gens sont malheureusement trop ignorants pour faire ce calcul. Vous pensez que non ? Prenons un exemple en France : si vous recevez des allocations familiales, vous connaissez sûrement leur montant exact. Mais savez combien vous PAYEZ pour les allocations familiales ? Peut-être faites-vous partie des travailleurs indépendants (minorité en France) qui font explicitement un chèque à l’URSSAF pour payer les allocations familiales. Mais si comme la majorité des Français vous êtes salarié, vous ignorez probablement combien vous coûtent les allocations familiales. Si vous recevez cette allocation, peut être en fait payez vous plus d’impôts pour la financer que ce que l’allocation vous rapporte en fait. Honnêtement, avez-vous déjà fait le calcul ?

Cet exemple montre qu’il y a une grande « illusion fiscale ». Quand on parle d’impôts, les gens ne savent pas ce qu’ils payent vraiment. Les politiques pourront donc facilement vous faire croire que vous ne payez pas beaucoup d’impôts pour financer l’allocation.

Vous voulez un autre exemple encore plus vicieux ? Les politiques pourraient décider de financer l’allocation par une augmentation des charges patronales. C’est l’illusion parfaite, vous faire croire que « ce sont les patrons qui payent ». Mais la réalité est tout autre : si les politiques décident d’augmenter de 100€ les cotisations patronales, ces 100 € peuvent en fait se répartir sur :

  1. les bénéfices des actionnaires et patrons qui vont baisser
  2. les prix des marchandises créées par les entreprises vont augmenter, vous allez donc payez la taxe quand vous achetez des produits
  3. une baisse des salaires

Les partisans des charges patronales essayent de vous faire croire les 100€ seront sur le cas 1 uniquement, donc avec aucune augmentation des prix et aucune diminution des salaires. Il est vrai qu’à court terme, le cas 3 ne peut pas jouer car les contrats sont déjà signés et on ne peut pas baisser les salaires des employés actuels. Et il est difficile d’augmenter les prix à cause de la concurrence des produits importés, qui eux n’ont pas eu à subir l’augmentation des charges patronales dans leurs pays. Donc à court terme, la perte sera peut être en grande partie pour les actionnaires. Mais à long terme, si les entreprises veulent attirer des capitaux, elles devront proposer des rémunérations des actionnaires « à la hauteur » donc ne pourront pas baisser indéfiniment la rémunération des actionnaires. Donc à long terme l’entreprise devra limiter l’augmentation du coût des sa main d’œuvre. Ce cout étant composé des charges patronales et des salaires, l’augmentation des charges patronales devra être compensée par une baisse des salaires. Notons qu’il n’y a pas besoin d’explicitement proposer des salaires plus bas « en nombre d’euros » mais il suffit d’augmenter moins vite que l’inflation.

C’est probablement à long terme en grande partie ce qui se passe, et sur les 100€ d’augmentation de charges, une grande partie pourrait finir par devenir une baisse de salaire. On pourrait donc avoir une répartition comme 70€ de perte de salaire par salarié, 20€ répartis sur l’augmentation des prix des produits et 10€ répartis en pertes sur les actionnaires. Mais le plus inquiétant est que je donne ces chiffres au hasard et que personne ne peut mesurer la répartition réelle ! Autrement dit, personne ne sait qui paye en quelle proportion les charges patronales ! En fait, le simple fait qu’on appelle ces taxes des « charges patronales » montre que le gouvernement vous prend pour des idiots et pense que vous allez vraiment croire qu’elles sont payées par les patrons. La très large majorité de la population y croit malheureusement. Si on crée une taxe sur les vaches, ce ne sont pas les vaches qui vont la payer.

Tous les ingrédients sont donc réunis pour une belle proposition démagogique. Une allocation bien visible fiancée par des taxes bien cachées. « Vous aurez de l’argent gratuit, vous ne payez rien ! » Qui refuserait ?

La dangereuse pente

Cela nous amène au dernier danger, qui n’est qu’une conséquence de ce que j’ai expliqué précédemment. Si la population a l’illusion qu’elle ne paye pas la taxe finançant l’allocation (« ce sont ces salauds d’actionnaires qui payent ! »), elle votera pour qu’on augmente l’allocation de plus en plus. Plus elle augmentera, plus la somme obtenue sans travail augmentera, plus le « bonus » obtenu en travaillant sera faible (car amputé d’une somme de taxes toujours plus grande), moins il sera intéressant de travailler. Moins de personnes qui travaillent, c’est un nombre de gens à taxer plus faible, donc pour compenser il faudra encore augmenter les taxes, qui à leur tour découragement encore plus le travail. Ce cercle vicieux pourrait amener à l’effondrement total de l’économie.

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Climat : montrez-moi les données ! https://libertarianisme.fr/2015/09/13/climat-montrez-moi-les-donnees/ https://libertarianisme.fr/2015/09/13/climat-montrez-moi-les-donnees/#respond Sun, 13 Sep 2015 19:15:04 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=745 Lire la suite ]]> Disons-le d’emblée, dans cet article, je ne vais pas vous dire s’il faut ou non agir contre le réchauffement climatique ou s’il faut croire plutôt à tel ou tel modèle. Je vous montre les courbes de données brutes : la glace, la température, le CO2, le niveau de l’eau.

Ne pas mélanger les différentes questions

Dans le débat sur le réchauffement climatique, il faut bien distinguer 4 questions dont les réponses peuvent très bien être différentes:

  1. La Terre se réchauffe-t-elle ?
  2. Si oui, ce réchauffement est-il du à l’homme ?
  3. Si oui, est-il mauvais pour l’homme ?
  4. Si oui, faut-il tenter de l’empêcher ?

Les questions 3 et 4 sont bel et bien différentes. Même si on admet que la réponse est « oui » aux trois premières questions, il ne s’ensuit pas qu’il faille empêcher le réchauffement. En effet, les énergies que nous utilisons qui seraient la cause du réchauffement climatique (pétrole, charbon, gaz) ont des avantages, et il est possible que ces avantages dépassent les risques liés au réchauffement climatique. C’est l’argument souvent défendu par les pays en développement qui disent choisir le développement économique au prix du réchauffement climatique, estimant que les bénéfices dépassent les risques.

Mais dans cet article, nous montrons un maximum de données permettant de répondre aux questions 1 et 2.

La glace du pôle Nord fond-elle ?

Si on regarde la glace du pôle Nord, on peut mesurer deux choses. Premièrement, on peut regarder quelle surface de la mer est couverte par la glace, voir courbe ci-dessous. On constate depuis 1950 une tendance générale à la diminution. En 2014, on est à 5 millions de km² de glace, et le record du plus bas niveau est en 2012 avec 3,6 millions de km². Source : courbes rouge (1950-2009) et noire (1980-2014).

arctic sea ice extent 2

Mais la surface ne dit pas tout, car la glace peut être plus ou moins épaisse. Il est alors plus intéressant de regarder la quantité totale de glace en mesurant le volume. Voilà la courbe pour 1980 à 2014 :

arctic ice volume

On constate que la tendance qu’on observe sur la surface est bien présente aussi quand on regarde le volume. Donc, oui, la glace de l’arctique fond bien.

Et la glace du pôle Sud ?

Là c’est un peu plus étrange, si on regarde la surface occupée par la glace sur la mer, on observe ceci :

La surface occupée par la glace augmente donc. Mais rappelons que le pôle Sud est différent du pôle Nord. Alors qu’au Nord il n’y a que de la glace qui baigne dans l’eau (l’Océan Arctique), il y a au Sud un continent caché sous la glace (l’Antarctique). Il y a donc au Sud de la glace sur la mer mais aussi sur la terre. Si on regarde la quantité de glace se trouvant sur la terre, on constate alors une diminution sur la courbe ci-dessous (source). Notez que la quantité de glace au Groenland est aussi indiquée, car il se trouve dans le même cas que le pôle Sud (glace se trouvant sur la terre) :

antarica 2

Donc, au pôle Sud, la quantité de glace diminue, mais la surface de la mer couverte par la glace augmente.

Et l’eau de l’océan, elle monte ?

Si on regarde ce graphique qui remonte à 1870, on peut observer que l’eau de la mer augmente depuis longtemps (source). L’augmentation représente environ 3 mm par an.

15_seaLevel_left

Et la température ?

Bien entendu, quand on parle de réchauffement, on est très intéressé par la question de la température. Voilà la température moyenne sur terre de 1880 à 2015 (source) :

On observe donc une tendance globale à la hausse depuis en gros les années 70. Notons que toute cette augmentation depuis un siècle est de l’ordre de 1°C.

Et le CO2 alors ?

Si on regarde la courbe du CO2 depuis les 400 000 dernières années (observation indirecte), on peut observer ceci : (source)

14_co2_left

Si on regarde en détail depuis 1958 (on dispose de mesures directes), on obtient le graphique suivant (source) :

CO2

On a donc bien une augmentation importante. Mais me direz-vous, ce qui nous intéresse, c’est le lien entre le CO2 et la température de la Terre. La courbe la plus connue est la suivante (source) :

400000yearslarge

On observe qu’il y a une très forte corrélation entre la température et le CO2 sur les données historiques. Si on combine ça à l’observation d’une augmentation du CO2 et de la température au cours du XXème siècle, on arrive à la conclusion que ces observations sont cohérentes avec l’hypothèse que l’homme est responsable du réchauffement climatique actuel.

Conclusion

Au vu des données, on observe qu’il y a bien un réchauffement global du climat (environ 1°C pour un siècle). Mais est-ce une bonne idée de tenter de réduire nos émission de CO2, même si c’est au prix de nos libertés et de notre prospérité économique ? Toutes ces questions sont évidemment plus complexes que simplement regarder ces courbes, mais les faits doivent toujours être le point de départ d’une analyse basée sur la raison.

PS: Article mis à jour en Janvier 2016 (ajout de l’année 2015 sur la courbe de température, reformulation de certains paragraphes).

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La Tyrannie fiscale, Pascal Salin https://libertarianisme.fr/2015/05/27/la-tyrannie-fiscale-pascal-salin/ https://libertarianisme.fr/2015/05/27/la-tyrannie-fiscale-pascal-salin/#comments Wed, 27 May 2015 20:05:14 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=736 Lire la suite ]]> la tyrannie fiscaleDans son dernier livre, La Tyrannie fiscale, l’économiste Pascal Salin nous présente son diagnostic de la fiscalité française : quels sont ses défauts ? Dans quelle mesure peut-on y remédier et comment procéder ?

Tout d’abord, Pascal Salin nous rappelle que tout impôt a pour effet de décourager le travail. En effet, lorsqu’un individu choisit de travailler, il le fait la plupart du temps pour gagner de l’argent. Or, plus les impôts sont élevés, moins le gain qu’il en retire est important, et donc moins il est motivant pour lui de travailler. Notons qu’il ne s’agit pas forcément de choisir entre travailler ou ne pas travailler, mais également de travailler plus, ou de faire un travail plus qualifié. L’impôt détruit donc toujours les incitations productives. En particulier, l’auteur montre comment la progressivité de l’impôt aggrave encore cet effet.

Il montre ensuite, contrairement à ce qu’on pourrait penser à première vue, que baisser les impôts ne résultera pas nécessairement en une baisse des revenus pour l’État. En effet, à partir d’un certain niveau, quand on augmente les impôts, la perte causée par le découragement du travail dépasse le gain causé par l’augmentation d’impôts. C’est la fameuse courbe de Laffer.

Pascal Salin montre ensuite qu’il est vain d’espérer une transparence de l’impôt. Si vous croyez que les charges patronales sont payées par les patrons, la TVA payée par les consommateurs et l’impôt sur les sociétés par les entreprises (mais c’est qui d’abord les entreprises ?) vous avez tout faux ! Les mécanismes d’ajustement de l’économie font que, rapidement, une augmentation d’un impôt est répercutée sur d’autres personnes que celles qui sont censées « officiellement » le payer. Résultat : On ne peut pas savoir qui paye quoi. Il ne s’agit pas la d’un défaut du système français, mais d’un problème inhérent à tout impôt. Cela devrait donc nous inciter à rendre les impôts aussi faibles que possible.

L’auteur s’attaque ensuite à un tabou sacré de la social-démocratie française : l’impôt progressif sur le revenu. Comme il l’explique, la progressivité ne repose sur aucun fondement logique ou moral, est discriminatoire, décourage les entrepreneurs, et n’est finalement qu’un moyen astucieux trouvé par les politiciens pour se faire élire par leur « catégorie d’électeurs » favorite, en leur permettant ainsi de voler (légalement) l’argent des autres.

Une grande partie de l’ouvrage est consacré au thème de l’impôt sur le capital. Dans la logique antilibérale partagée par la gauche et la droite traditionnelle (qui a dit que la droite française était libérale ?), l’impôt sur le capital est « moral » car il fait payer les méchants capitalistes au lieu des gentils travailleurs. En plus il ne décourage pas les gens de travailler contrairement à l’impôt sur le capital, et en plus en France le travail est surtaxé par rapport au capital…. Faux et archi-faux répond Pascal Salin ! Le capital est surtaxé par rapport au travail et c’est un problème grave, mettant en danger toute notre économie.

Pascal Salin aborde ensuite une réflexion plus philosophique qui ne surprendra pas les lecteurs libertariens. Il nous rappelle que l’impôt est un échange forcé, contrairement aux échanges du marché qui eux sont volontaires. Chaque fois qu’un individu achète ou vend des biens ou des services, il effectue un échange volontaire, qu’il choisit selon son intérêt, ses envies, ses valeurs, etc. Le financement des services de l’État par l’impôt est – comme son nom l’indique – imposé aux citoyens. Chaque fois qu’une activité est effectuée par l’État et financée par l’impôt, à la place d’un échange libre sur le marché, il y a donc une diminution de notre liberté. Le monopôle exercé par l’État dans les domaines de l’assurance maladie, l’assurance retraite et l’assurance chômage sont donc autant de restrictions de notre liberté.

Pour améliorer notre système fiscal, l’auteur propose de supprimer tous les impôts, pour les remplacer par un impôt unique : l’impôt sur la dépense globale. Il en discute les avantages et inconvénients, en le comparant à une proposition alternative souvent faite par les libertariens (par exemple le Parti Libertarien belge) : la TVA comme impôt unique.

Enfin, Pascal Salin nous livre ses réflexions sur les réformes à effectuer sur notre système politique afin d’éviter la dérive que l’on constate vers une augmentation toujours plus grande des impôts, alors même que celle-ci n’est pas voulue par les citoyens. Il s’agit là d’un effet pervers inévitable du à notre système politique, qu’il propose de corriger de différentes manières.

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Le libéralisme dans les pays de l’UE https://libertarianisme.fr/2015/05/20/le-liberalisme-dans-les-pays-de-lue/ https://libertarianisme.fr/2015/05/20/le-liberalisme-dans-les-pays-de-lue/#comments Wed, 20 May 2015 15:02:53 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=711 Lire la suite ]]> JWP-FLAG-OF-THE-EUROPEAN-UNIONL’Union Européenne est-elle plus ou moins libérale que les Etats-Unis ? La France connaît un taux de chômage élevé, mais qu’en est-il des autres pays de l’UE ? Le chômage est-il plus élevé parmi les pays de l’UE  les plus libéraux, ou au contraire les plus interventionnistes ?

Le libéralisme dans l’Union Européenne

Pour répondre à ces questions, nous avons utilisé les statistiques de liberté économique du « 2015 Index of Economic Freedom ». Ici, nous nous intéressons spécifiquement à l’Union Européenne, contrairement à notre article précédent où nous avions présenté le classement mondial. Il nous parait intéressant de regarder l’UE car il s’agit d’un ensemble de pays ayant des conditions comparables. En effet, ce sont toutes des économies de marché plutôt riches, avec un respect à peu près correct des droits de l’homme, une liberté de commerce avec les autres pays de l’UE et un environnement législatif proche.

Tout d’abord, regardons le score de liberté économique parmi les pays de l’UE. Ce score mesure le libéralisme économique sur une échelle allant de 0 (pas de liberté) à 100 (parfait libéralisme économique).

liberté en UE

Libéralisme économique des pays de l’Union Européenne (vert = très libéral ; rouge = peu libéral)

Les pays les plus libéraux de l’UE sont l’Estonie, l’Irlande et le Danemark avec des scores très proches, entre 76 et 77. La Grèce est le pays le moins libéral, loin derrière les autres avec un score de 54.

Faisons maintenant une moyenne des pays européens. Pour faire une telle moyenne, nous avons tenu compte de la population de chacun des pays (ie. un pays avec une population deux fois plus grande compte deux fois plus dans la moyenne) de façon à calculer un score moyen de liberté pour les citoyens européens. Voici donc les résultats permettant de faire des comparaisons (classés du moins au plus libre) :

  • Moyenne monde : 57,8 (sur les 175 pays pour lesquels on a les données)
  • France : 62,5
  • Moyenne zone Euro (19 pays) : 67,3
  • Moyenne UE (28 pays) : 68,7
  • Belgique : 68,8
  • Etats-Unis : 76,2
  • Estonie (pays le plus libéral de l’UE) : 76,8
  • Canada : 79,1

Donc l’UE est moins libérale que les Etats-Unis, et est en moyenne plus libérale que la France. La Belgique est quant à elle dans la moyenne de l’UE.

Chômage et libéralisme

Regardons maintenant le chômage dans l’Union Européenne :
(vert 5% ; marron 10% ; rouge 15% ; noir >20%)

chômage en UE

On retrouve un taux de chômage « problématique » (10% et plus) dans les pays les moins libéraux de l’UE.

Nous pouvons comparer plus facilement le taux de chômage et le libéralisme économique sur le graphique suivant :

Taux de chômage vs libéralisme économique

On observe que les pays ayant un taux de chômage plus faible sont clairement ceux qui ont une politique économique plus libérale. L’Espagne fait exception car elle a un chômage très élevé bien qu’elle ait un niveau de libéralisme seulement légèrement en dessous de la moyenne.

Par contre il est important de remarquer qu’aucun pays parmi les moins libéraux de l’UE (ceux avec un score inférieur à 65) n’a un taux de chômage inférieur à la France. Il n’y a donc aucun exemple de pays européen ayant la combinaison interventionniste + taux de chômage faible. Une corrélation ne constitue pas à elle seule la preuve d’une relation de cause à effet (entre libéralisme et chômage faible). Néanmoins, la théorie économique affirme que le chômage est causé par un manque de libéralisme (existence d’un salaire minimum, charges trop élevées, difficulté de licenciement), et il semble ici que l’observation empirique confirme bien la prédiction théorique.

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https://libertarianisme.fr/2015/05/20/le-liberalisme-dans-les-pays-de-lue/feed/ 9 almacha JWP-FLAG-OF-THE-EUROPEAN-UNION liberté en UE chômage en UE Taux de chômage vs libéralisme économique
Paris : le RER et le métro plus pollués un jour normal que la route lors d’un pic de pollution https://libertarianisme.fr/2015/03/21/paris-le-rer-et-le-metro-plus-pollues-un-jour-normal-que-la-route-lors-dun-pic-de-pollution/ https://libertarianisme.fr/2015/03/21/paris-le-rer-et-le-metro-plus-pollues-un-jour-normal-que-la-route-lors-dun-pic-de-pollution/#respond Sat, 21 Mar 2015 13:45:24 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=700 Lire la suite ]]> parisHier, vendredi 20 mars 2015, la pollution à Paris atteignait un pic exceptionnel, avec un indice de pollution européen supérieur à 100 à cause des particules fines. Un tel niveau n’a été atteint que 7 jours depuis 2011. Or si on regarde les données disponibles publiquement, on constate que l’air du métro et du RER est plus pollué un jour de travail normal à l’heure de pointe que les routes de Paris, même lors du pic de pollution ! Cette pollution vient principalement du freinage des trains qui émet énormément de particules fines.

Pollution de la route

Regardons le pic de pollution enregistré hier. Précisons tout d’abord que l’air arrivant dans Paris était déjà pollué. À cela s’ajoute les particules fines émises par les moteurs Diesel (principalement les poids lourds et véhicules utilitaires). Par contre il n’y avait pas une quantité élevée de dioxyde d’azote (NO2), qui lui est rejeté par les véhicules essence et qui était en quantité « très faible » lors du pic de pollution. Les particules fines sont classées en deux types selon leur taille, les PM10 et les PM2.5. Regardons les mesures de leur quantité près du périphérique (je choisis exprès l’endroit le pire de Paris) : route Le maximum a été atteint à 21 h avec 156 µg/m3 pour les PM10 et 113 µg/m3 pour les PM2.5. Ces données peuvent être consultées sur le site d’AIRPARIF.

Pollution dans le métro et le RER

Regardons maintenant la pollution due aux particules fines dans le métro et le RER un jour de travail à l’heure de pointe. Je vous montre ici les mesures effectuées le lundi 2 février 2015, consultables sur le site de la RATP. Il s’agit d’un lundi quelconque (en dehors des vacances scolaires des Parisiens) où la pollution extérieure aux particules fines était très faible (pour éviter que la mesure ne se cumule avec une pollution extérieure importante). Dans le métro : metro Seules les PM10 sont ici mesurées, avec une concentration maximale entre 15h et 16h de 518 µg/m3, soit 3 fois plus que sur le périphérique lors du pic de pollution. Regardons maintenant le RER : RER La pollution maximale est atteinte entre 19h et 20h (retour du travail) avec une concentration de 440 µg/m3 pour les PM10 et 236 µg/m3 pour les PM2.5. Cela fait donc 2 fois plus de PM2.5 et presque 3 fois plus de PM10 que lors du pic de pollution sur la route.

Conclusion

L’air était moins pollué à côté du périphérique lors du dernier pic de pollution que celui que respirent tous les jours les parisiens qui vont en RER et métro à leur travail. Quand on voit les mesures imposées aux parisiens (circulation alternée, limitation de vitesse) dans le but de lutter contre la pollution de Paris, et en face l’apologie des transports en commun comme non polluants, on voit que la réalité n’est pas forcément conforme à l’idéologie.

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10 mesures libertariennes https://libertarianisme.fr/2015/03/16/10-mesures-libertariennes/ https://libertarianisme.fr/2015/03/16/10-mesures-libertariennes/#comments Mon, 16 Mar 2015 22:18:35 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=696 Lire la suite ]]> Gadsden flag franciséOn demande souvent ce que serait un programme politique libertarien. Bien sûr l’idée générale est de diminuer au maximum les impôts et les réglementations, jusqu’à atteindre un État minimal voire pas d’État du tout. Mais si nous devions présenter 10 mesures « emblématiques » de nos idées, quelles seraient-elles ?

Le Parti libertarien belge a justement fait une telle liste. Et si nous, les auteurs de ce site, devions en faire une pour la France, voilà ce que nous proposerions :

1. Flat tax (impôt à taux unique)
2. Libération des termes des contrats de travail (fin du salaire minimum, suppression de la durée légale du travail, etc.)
3. Fin de l’obligation d’adhérer à la sécurité sociale et à l’assurance retraite
4. Ouverture à la concurrence dans tous les domaines
5. Privatisation des entreprises publiques
6. Suppression de toutes les subventions
7. Totale liberté d’expression
8. Liberté de circulation des biens et des personnes
9. Légalisation des drogues
10. Abolition des brevets

Il y a bien d’autres choses à libéraliser, mais cette liste montre selon nous les mesures qui feraient le plus de bien à notre pays.

Et selon vous, quelles sont les mesures phares pour un programme libertarien ?

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https://libertarianisme.fr/2015/03/16/10-mesures-libertariennes/feed/ 9 almacha Gadsden flag francisé
La liberté économique dans le monde en 2015 https://libertarianisme.fr/2015/03/03/la-liberte-economique-dans-le-monde-en-2015/ https://libertarianisme.fr/2015/03/03/la-liberte-economique-dans-le-monde-en-2015/#comments Tue, 03 Mar 2015 16:28:53 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=683 Lire la suite ]]> Dans un article précédent, nous avions présenté différents classements de la liberté dans le monde selon différents critères. Un des classements les plus intéressants est celui du degré de libéralisme économique, publié par la fondation Heritage. Voyons comment le classement des pays les plus libres a évolué entre 2014 et 2015.

index 2015 France

Score de la France

L’indice de liberté économique de la fondation Heritage mesure différentes libertés comme la facilité d’investir, la liberté de commerce, la liberté du travail (ex: absence de salaire minimum, facilité de licenciement), la faiblesse du taux d’imposition, le respect des droits de propriété des individus, etc.

Le but est donc de « mesurer » le degré de libéralisme économique de chaque pays. Les pays sont ainsi classés du plus libre (Hong Kong) au moins libre (Corée du Nord).

Comme on pouvait s’en douter, le score de la France a baissé (graphique ci-dessus), la faisant passer de la 70ème place à la 73ème dans le classement des pays du monde (du plus au moins libre).

index 2015 Belgique

Score de la Belgique

La Belgique a aussi baissé, passant de la 35ème place à la 40ème), ce qui la maintient néanmoins largement devant la France.

Mais intéressons-nous maintenant au classement des pays les plus libres du monde (voir classement ci-dessous). Les deux pays les plus libres restent Hong Kong et Singapour en 2015. La troisième place revient maintenant à la Nouvelle-Zélande dont la liberté a progressé, lui permettant de passer devant l’Australie et la Suisse où la liberté a diminué.

freedom index 2014 2015

Les 10 pays les plus libres économiquement

Les 6ème et 7ème places sont toujours occupées par le Canada et le Chili. Ils sont suivis de l’Estonie en 8ème place, qui est maintenant le pays le plus libre de l’Union Européenne (honneur qui revenait avant à l’Irlande), et le 2ème pays le plus libre d’Europe (après la Suisse). Enfin, la 10ème place est occupée par l’île Maurice.

Et le reste du classement ?

Il est intéressant de remarquer, contrairement à ce que l’on pense souvent, que les Etats-Unis ne sont pas l’exemple-type du pays « ultra-libéral », puisqu’ils ne figurent qu’en 12ème position, et sont derrière plusieurs pays européens (Suisse, Estonie, Irlande, Danemark).

Enfin, si on regarde si côté du « pire », on peut constater que le pays le moins libre de l’Union Européenne est la Grèce (même avant l’arrivée au pouvoir de Syriza). Le pays le moins libre d’Europe est l’Ukraine (162ème au niveau mondial). La fin du classement mondial est occupée par la Venezuela, Cuba et la Corée du Nord.

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Comment marche la loi de l’offre et de la demande ? https://libertarianisme.fr/2015/01/25/comment-marche-la-loi-de-loffre-et-de-la-demande/ https://libertarianisme.fr/2015/01/25/comment-marche-la-loi-de-loffre-et-de-la-demande/#respond Sun, 25 Jan 2015 21:47:34 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=677 Nous avons décidé pour la première fois sur notre site de créer une vidéo.

Dans cette vidéo, nous vous expliquons de manière simple et en images comment fonctionne la loi de l’offre et de la demande.

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Il faut sauver la France https://libertarianisme.fr/2014/10/31/il-faut-sauver-la-france/ https://libertarianisme.fr/2014/10/31/il-faut-sauver-la-france/#comments Fri, 31 Oct 2014 11:45:09 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=667 Lire la suite ]]> coqLes problèmes économiques de la France sont bien connus : une croissance inexistante, un taux de chômage élevé et un nombre de plus en plus important de personnes qui décident de partir pour l’étranger. Mais il y a un moyen de s’en sortir : la solution se trouve dans plus de liberté.

Comment font les autres pays ?

Regardons autour de nous. Dans quels pays vont les Français qui quittent leur pays aujourd’hui ? En tête du classement on trouve la Suisse, suivie des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Qu’est-ce que ces pays ont en commun que n’a pas la France ? La réponse est simple : leur libéralisme. Si on regarde le classement mondial de la liberté économique, on trouve que la Suisse occupe la 4ème place, les Etats-Unis la 12ème place et le Royaume-Unis la 14ème place alors que la France est loin derrière avec la 70ème place (sur 178 pays).

Le résultat de ces politiques plus libérales est clair : 3% de chômage en Suisse, 6% au Royaume-Unis et aux Etats-Unis contre 12% en France (référence).

Le libéralisme a tellement servi de bouc-émissaire aux politiques de tous bords (gauche, FN et même droite traditionnelle) que nous sommes arrivés dans une situation de blocage où la solution à nos problèmes est vue comme le monstre à combattre. Résultat : nos politiques réduisent la liberté économique dans notre pays ce qui ne fait qu’aggraver encore nos problèmes.

Supprimer les charges salariales et patronales

La première chose à faire est de baisser massivement les charges qui pèsent sur les salaires, voire comme nous le proposons de les supprimer complètement. Attention, en ce qui concerne l’économie et le chômage, cela ne fait aucune différence que les charges soit « salariales » ou « patronales ». Dans les deux cas il s’agit d’une somme que l’employeur doit débourser en plus du salaire net du salarié. Par exemple, prenons l’exemple de ce salarié qui gagne un salaire net d’environ 1700 € par mois, ce qui correspond au salaire médian (si on classait les Français par salaire net, le « milieu » correspondrait à ce salaire). Le coût qu’il représente pour l’employeur est d’environ 2800 €, ce qui est beaucoup plus que son salaire brut qui est ici d’environ 2000 €.

Ce qui est important, c’est que l’employeur a du se poser la question « Est-ce que ça vaut le coup d’employer quelqu’un qui va coûter la somme importante de 2800 € pour faire ce travail ? » alors que le salarié a vu la question comme « Est-ce que ça vaut le coût de faire de travail pour gagner seulement 1700 € ? »

La conséquence de ceci est qu’il devient peu intéressant d’employer des salariés. Imaginez que vous vouliez réaliser un travail de plomberie chez vous. Vous pourriez le faire vous-même ou le faire réaliser par un plombier. Imaginons que ce travail prenne un mois (pour simplifier les calculs) et que vous et le plombier gagnez le salaire médian (1700 € net par mois). Faire ce travail vous-même vous fera « perdre » un mois de salaire, soit 1700 €. Si vous payez un plombier, il vous coûtera 2800 € par contre. Cela ne semble pas très intéressant. En fait il est probable qu’un professionnel fera le travail plus rapidement, mais il faut que cette efficacité compense le surcoût lié aux charges.

En fait il y a bien sûr une troisième solution : c’est le travail au noir. Si vous donnez directement l’argent au plombier sans le déclarer, vous pouvez par exemple le payer 2000 € que vous lui donnez en cash (donc aucune charge à payer). C’est mieux pour vous que de payer 2800 €, et c’est mieux pour le plombier qui va gagner 2000 € au lieu de 1600 €. Cela explique pourquoi le travail au noir est si répandu. Un autre phénomène tout aussi répandu est la pratique des petits commerçants qui la plupart du temps ne déclarent pas la totalité de leurs ventes, pour éviter de payer les charges. Cette pratique est extrêmement répandue. Quand on demande aux commerçants pourquoi ils font ça la réponse est simple : c’est ça ou la faillite.

Au final, ceux qui se font avoir dans ce système ce sont ceux qui n’ont pas la possibilité de tricher, c’est-à-dire les salariés. Dans tous les cas, l’illégalité permanente comme fonctionnement normal de l’économie n’est pas une bonne chose, car cela fait perdre toute crédibilité à la loi.

Que faire alors ?

Nous proposons de supprimer l’obligation de payer toutes ces charges. Ces charges servent à financer principalement : la retraite, la sécurité sociale, les allocations familiales et chômage (dans une moindre mesure). Dans le cas de la retraite, cotiser devrait être au choix du salarié, qui s’il ne cotise pas sera privé des pensions correspondantes. C’est ensuite à lui de planifier sa retraite s’il choisit de ne pas cotiser au système proposé par l’État.

Dans le cas de la sécurité sociale, le choix de cotiser devrait être libre également. S’il choisit de ne pas adhérer à la sécurité sociale, le salarié ou travailleur indépendant pourra s’assurer dans une assurance ou mutuelle privée.

Enfin, il est temps de mettre un terme au système d’allocations familiales qui est un archaïsme datant du début du XXème siècle où on souhaitait repeupler la France. Notons néanmoins que les cotisations pour les allocations familiales représentent un coût bien inférieur aux cotisations de retraite et de sécurité sociale.

Supprimons le SMIC

Pour combattre le chômage, il est important d’agir sur d’autres problèmes critiques qui dissuadent les entreprises d’employer. En particulier, le salaire minimum devrait être supprimé, car il empêche d’employer des gens peu qualifiés, qui ne « valent pas » le coût (pour l’employeur) du salaire minimum, soit 1600 € (pour un salaire net de 1100 €).

Même si on aimerait dans un monde idéal que tout le monde gagne au dessus de 1100 € net par mois, ce n’est pas en interdisant à ces gens de travailler qu’on va les aider. Un travail payé en dessous du SMIC peut-être un moyen de gagner une expérience professionnelle qui permettra par la suite de demander un salaire plus élevé (car on devient plus productif). D’autre part, les gens qui devraient être payés en dessous du SMIC se retrouvent à la place chômeurs, ce qui n’est bon ni pour eux, ni pour les autres salariés (les allocations chômage viennent de quelque part…).

Libéralisons le licenciement

Une autre cause importante du chômage est la trop grande difficulté à licencier. Imaginez que vous possédez une petite entreprise avec 2 salariés. Vous vous posez la question d’en employer un 3ème. Seulement voilà, si choisissez un salarié non productif, ou qu’il ne s’entend pas bien avec le reste de l’équipe, vous aurez de grandes difficultés à la licencier. En effet, vous aurez à « prouver » que vous avez une bonne raison de le licencier. En réalité, beaucoup de raisons de licenciement sont difficiles à faire valoir devant un tribunal, alors qu’elles sont un problème bien réel pour l’entreprise. Pour éviter ces risques vous allez préférer faire travailler plus vos 2 salariés que d’en prendre un 3ème. Dommage pour lui qui aurait pu trouver un travail.

Conclusion

La solution au problème du chômage se trouve dans plus de libéralisme et moins de redistribution forcée. C’est seulement en regardant la vérité en face, à savoir que le libéralisme est la solution et non un monstre à combattre, que nous pourrons résoudre cette crise. Il n’est pas surprenant que les politiques qui prétendent nous protéger du libéralisme nous aient amené dans cette impasse, car ils nous ont précisément « protégés » de la solution à nos problèmes.

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