Les deux systèmes existants sont le système de retraites par répartition et le système par capitalisation. Dans le système par répartition, ce sont ceux qui travaillent aujourd’hui qui payent pour ceux qui sont à la retraite. Dans le système par capitalisation, chacun met de l’argent de côté pendant qu’il gagne sa vie, et vit lorsqu’il prend se retraite avec le capital qu’il a accumulé.
Le système actuel
En France aujourd’hui, c’est le système par répartition qui est utilisé, et par là on veut dire que lorsque vous travaillez, on vous oblige à cotiser pour le système par répartition organisé par l’État. Les partisans de ce système disent que c’est un système basé sur la solidarité. D’un point de vue libertarien, c’est un système basé sur le vol, car les cotisants n’ont pas le choix (ni de ne cotiser ou pas, ni de la société qui va s’en occuper, ni du niveau de retraite qu’ils souhaitent avoir, ni de l’âge de leur retraite).
D’habitude, quand on avance cela, les partisans de la « solidarité » forcée par l’Etat, invoquent l’argument selon lequel « vous êtes d’accord car vous votez ». Par là il faut comprendre que vous avez eu à un moment entre les mains une voix parmi des millions qui vous a permis de choisir un paquet de décisions dans laquelle se trouvait celle-là. Pourtant, même si le système par répartition était décidé par référendum, cela ne le rendrait pas légitime, car un groupe de personnes (même si c’est la majorité des habitants d’un pays) n’a pas le droit de commettre un vol (et même si elle demande à l’Etat de le faire pour elle à sa place).
Mais en fait, dans le cas présent, cet argument est encore moins valable. Examinons les deux présupposés du système. Lorsque participez à un système par répartition et que vous travaillez, vous payez pour les retraités actuels. Mais vous espérez aussi que d’autres payeront pour votre retraite quand vous serez vieux. Mais ceux-là sont-ils électeurs ? Absolument pas, ils ne sont pas encore nés. Le système par répartition suppose donc que des individus qui ne sont pas encore nés payeront votre retraire. En espérant qu’ils soient solidaires ? Non, en ayant prévu de les voler le moment venu, en les obligeant à payer les cotisations du système officiel.
L’alternative
Le système actuel est fondamentalement immoral d’un point de vue libertarien, puisqu’il est basé sur des transferts forcés (donc du vol). D’un point de vue libertarien, chaque individu est libre de choisir :
- comment il met de l’argent de côté : en fait il vaut mieux ne pas mettre des euros de côté (à cause de l’inflation – l’État vous vole là aussi !), mais des sociétés vous permettent de gérer cet argent en le plaçant. On peut aussi se débrouiller soi-même et acheter des actions (mais des risques existent), ou de l’or (pour éviter l’inflation), etc.
- combien il met de côté : on peut choisir de vivre plus ou moins bien à se retraite
- quand il met de l’argent de côté : à certains moments dans la vie il est plus difficile de faire des économies (quand on est trop jeune et qu’on a pas encore un salaire élevé, quand on a des enfants, etc.)
- si on met de l’argent de côté : ultimement c’est à chacun de choisir s’il veut même mettre de l’argent de côté ; on peut très bien imaginer des familles dans lesquelles les enfants aident leurs parents quand ils sont vieux (mais il n’ont aucune obligation), ou même de manière générale des groupes de personnes comptant sur la solidarité (volontaire !) des autres
- l’âge de son départ à la retraite
Notons enfin que la restauration de la liberté sur ces questions mettrait un terme aux débats sur l’âge de départ à la retraite, le niveau des cotisations, des pensions, etc. qui aujourd’hui s’imposent à tous les individus sans leur laisser de liberté.
Peut-on y arriver ?
La transition vers un système par capitalisation à partir d’un système par répartition a été réalisée avec succès au Chili, puis dans de nombreux pays. Plus d’information sur Wikibéral.
À lire aussi :
[1] http://www.contrepoints.org/2013/06/12/127564-retraites-pourquoi-la-jeunesse-devrait-se-revolter
Épargner soi-même et gérer cette épargne n’est pas simple, de nombreux contrats d’assurance-vie sont un véritable vol sans que l’épargnant moyen puisse s’en rendre compte, Peu de gens maitrisent les calculs financiers. Pour ce qui est des actions les banquiers conseillent le plus souvent en fonction de leurs objectifs ou primes, je me souviens de celui qui voulait me faire placer mon épargne en action du tunnel sous la Manche dont la avleur s’est ensuite totalement effondrée.
En fait, même un placement faible risque avec faible rendement rapporte plus que notre système de retraites. Voir http://www.contrepoints.org/2013/06/12/127564-retraites-pourquoi-la-jeunesse-devrait-se-revolter qui explique que le système de retraites par répartition revient à un placement d’un taux égal à l’inflation.
Même un placement sans risque dans un livret A, livret développement durable ou dans l’or vous rapportera plus. Bien sûr, des actions rapportent bien plus. Personnellement je fais un mix des deux, une petite partie en or en cas de gros pépin et la majorité en actions dans différentes entreprises (pas toutes françaises, en cas de problème économique en France).
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