Libertarianisme.fr » acha https://libertarianisme.fr Sun, 29 Mar 2015 06:09:20 +0000 fr hourly 1 http://wordpress.com/ http://0.gravatar.com/blavatar/c94cd88249c012ad714331d1f2aa9538?s=96&d=http://s2.wp.com/i/buttonw-com.png » acha https://libertarianisme.fr Paris : le RER et le métro plus pollués un jour normal que la route lors d’un pic de pollution https://libertarianisme.fr/2015/03/21/paris-le-rer-et-le-metro-plus-pollues-un-jour-normal-que-la-route-lors-dun-pic-de-pollution/ https://libertarianisme.fr/2015/03/21/paris-le-rer-et-le-metro-plus-pollues-un-jour-normal-que-la-route-lors-dun-pic-de-pollution/#comments Sat, 21 Mar 2015 13:45:24 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=700 Continuer la lecture ]]> parisHier, vendredi 20 mars 2015, la pollution à Paris atteignait un pic exceptionnel, avec un indice de pollution européen supérieur à 100 à cause des particules fines. Un tel niveau n’a été atteint que 7 jours depuis 2011. Or si on regarde les données disponibles publiquement, on constate que l’air du métro et du RER est plus pollué un jour de travail normal à l’heure de pointe que les routes de Paris, même lors du pic de pollution ! Cette pollution vient principalement du freinage des trains qui émet énormément de particules fines.

Pollution de la route

Regardons le pic de pollution enregistré hier. Précisons tout d’abord que l’air arrivant dans Paris était déjà pollué. À cela s’ajoute les particules fines émises par les moteurs Diesel (principalement les poids lourds et véhicules utilitaires). Par contre il n’y avait pas une quantité élevée de dioxyde d’azote (NO2), qui lui est rejeté par les véhicules essence et qui était en quantité « très faible » lors du pic de pollution. Les particules fines sont classées en deux types selon leur taille, les PM10 et les PM2.5. Regardons les mesures de leur quantité près du périphérique (je choisis exprès l’endroit le pire de Paris) : route Le maximum a été atteint à 21 h avec 156 µg/m3 pour les PM10 et 113 µg/m3 pour les PM2.5. Ces données peuvent être consultées sur le site d’AIRPARIF.

Pollution dans le métro et le RER

Regardons maintenant la pollution due aux particules fines dans le métro et le RER un jour de travail à l’heure de pointe. Je vous montre ici les mesures effectuées le lundi 2 février 2015, consultables sur le site de la RATP. Il s’agit d’un lundi quelconque (en dehors des vacances scolaires des Parisiens) où la pollution extérieure aux particules fines était très faible (pour éviter que la mesure ne se cumule avec une pollution extérieure importante). Dans le métro : metro Seules les PM10 sont ici mesurées, avec une concentration maximale entre 15h et 16h de 518 µg/m3, soit 3 fois plus que sur le périphérique lors du pic de pollution. Regardons maintenant le RER : RER La pollution maximale est atteinte entre 19h et 20h (retour du travail) avec une concentration de 440 µg/m3 pour les PM10 et 236 µg/m3 pour les PM2.5. Cela fait donc 2 fois plus de PM2.5 et presque 3 fois plus de PM10 que lors du pic de pollution sur la route.

Conclusion

L’air était moins pollué à côté du périphérique lors du dernier pic de pollution que celui que respirent tous les jours les parisiens qui vont en RER et métro à leur travail. Quand on voit les mesures imposées aux parisiens (circulation alternée, limitation de vitesse) dans le but de lutter contre la pollution de Paris, et en face l’apologie des transports en commun comme non polluants, on voit que la réalité n’est pas forcément conforme à l’idéologie.


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10 mesures libertariennes https://libertarianisme.fr/2015/03/16/10-mesures-libertariennes/ https://libertarianisme.fr/2015/03/16/10-mesures-libertariennes/#comments Mon, 16 Mar 2015 22:18:35 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=696 Continuer la lecture ]]> Gadsden flag franciséOn demande souvent ce que serait un programme politique libertarien. Bien sûr l’idée générale est de diminuer au maximum les impôts et les réglementations, jusqu’à atteindre un État minimal voire pas d’État du tout. Mais si nous devions présenter 10 mesures « emblématiques » de nos idées, quelles seraient-elles ?

Le Parti libertarien belge a justement fait une telle liste. Et si nous, les auteurs de ce site, devions en faire une pour la France, voilà ce que nous proposerions :

1. Flat tax (impôt à taux unique)
2. Libération des termes des contrats de travail (fin du salaire minimum, suppression de la durée légale du travail, etc.)
3. Fin de l’obligation d’adhérer à la sécurité sociale et à l’assurance retraite
4. Ouverture à la concurrence dans tous les domaines
5. Privatisation des entreprises publiques
6. Suppression de toutes les subventions
7. Totale liberté d’expression
8. Liberté de circulation des biens et des personnes
9. Légalisation des drogues
10. Abolition des brevets

Il y a bien d’autres choses à libéraliser, mais cette liste montre selon nous les mesures qui feraient le plus de bien à notre pays.

Et selon vous, quelles sont les mesures phares pour un programme libertarien ?


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La liberté économique dans le monde en 2015 https://libertarianisme.fr/2015/03/03/la-liberte-economique-dans-le-monde-en-2015/ https://libertarianisme.fr/2015/03/03/la-liberte-economique-dans-le-monde-en-2015/#comments Tue, 03 Mar 2015 16:28:53 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=683 Continuer la lecture ]]> Dans un article précédent, nous avions présenté différents classements de la liberté dans le monde selon différents critères. Un des classements les plus intéressants est celui du degré de libéralisme économique, publié par la fondation Heritage. Voyons comment le classement des pays les plus libres a évolué entre 2014 et 2015.

index 2015 France

Score de la France

L’indice de liberté économique de la fondation Heritage mesure différentes libertés comme la facilité d’investir, la liberté de commerce, la liberté du travail (ex: absence de salaire minimum, facilité de licenciement), la faiblesse du taux d’imposition, le respect des droits de propriété des individus, etc.

Le but est donc de « mesurer » le degré de libéralisme économique de chaque pays. Les pays sont ainsi classés du plus libre (Hong Kong) au moins libre (Corée du Nord).

Comme on pouvait s’en douter, le score de la France a baissé (graphique ci-dessus), la faisant passer de la 70ème place à la 73ème dans le classement des pays du monde (du plus au moins libre).

index 2015 Belgique

Score de la Belgique

La Belgique a aussi baissé, passant de la 35ème place à la 40ème), ce qui la maintient néanmoins largement devant la France.

Mais intéressons-nous maintenant au classement des pays les plus libres du monde (voir classement ci-dessous). Les deux pays les plus libres restent Hong Kong et Singapour en 2015. La troisième place revient maintenant à la Nouvelle-Zélande dont la liberté a progressé, lui permettant de passer devant l’Australie et la Suisse où la liberté a diminué.

freedom index 2014 2015

Les 10 pays les plus libres économiquement

Les 6ème et 7ème places sont toujours occupées par le Canada et le Chili. Ils sont suivis de l’Estonie en 8ème place, qui est maintenant le pays le plus libre de l’Union Européenne (honneur qui revenait avant à l’Irlande), et le 2ème pays le plus libre d’Europe (après la Suisse). Enfin, la 10ème place est occupée par l’île Maurice.

Et le reste du classement ?

Il est intéressant de remarquer, contrairement à ce que l’on pense souvent, que les Etats-Unis ne sont pas l’exemple-type du pays « ultra-libéral », puisqu’ils ne figurent qu’en 12ème position, et sont derrière plusieurs pays européens (Suisse, Estonie, Irlande, Danemark).

Enfin, si on regarde si côté du « pire », on peut constater que le pays le moins libre de l’Union Européenne est la Grèce (même avant l’arrivée au pouvoir de Syriza). Le pays le moins libre d’Europe est l’Ukraine (162ème au niveau mondial). La fin du classement mondial est occupée par la Venezuela, Cuba et la Corée du Nord.


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Comment marche la loi de l’offre et de la demande ? https://libertarianisme.fr/2015/01/25/comment-marche-la-loi-de-loffre-et-de-la-demande/ https://libertarianisme.fr/2015/01/25/comment-marche-la-loi-de-loffre-et-de-la-demande/#comments Sun, 25 Jan 2015 21:47:34 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=677 ]]> Nous avons décidé pour la première fois sur notre site de créer une vidéo.

Dans cette vidéo, nous vous expliquons de manière simple et en images comment fonctionne la loi de l’offre et de la demande.


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Il faut sauver la France https://libertarianisme.fr/2014/10/31/il-faut-sauver-la-france/ https://libertarianisme.fr/2014/10/31/il-faut-sauver-la-france/#comments Fri, 31 Oct 2014 11:45:09 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=667 Continuer la lecture ]]> coqLes problèmes économiques de la France sont bien connus : une croissance inexistante, un taux de chômage élevé et un nombre de plus en plus important de personnes qui décident de partir pour l’étranger. Mais il y a un moyen de s’en sortir : la solution se trouve dans plus de liberté.

Comment font les autres pays ?

Regardons autour de nous. Dans quels pays vont les Français qui quittent leur pays aujourd’hui ? En tête du classement on trouve la Suisse, suivie des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Qu’est-ce que ces pays ont en commun que n’a pas la France ? La réponse est simple : leur libéralisme. Si on regarde le classement mondial de la liberté économique, on trouve que la Suisse occupe la 4ème place, les Etats-Unis la 12ème place et le Royaume-Unis la 14ème place alors que la France est loin derrière avec la 70ème place (sur 178 pays).

Le résultat de ces politiques plus libérales est clair : 3% de chômage en Suisse, 6% au Royaume-Unis et aux Etats-Unis contre 12% en France (référence).

Le libéralisme a tellement servi de bouc-émissaire aux politiques de tous bords (gauche, FN et même droite traditionnelle) que nous sommes arrivés dans une situation de blocage où la solution à nos problèmes est vue comme le monstre à combattre. Résultat : nos politiques réduisent la liberté économique dans notre pays ce qui ne fait qu’aggraver encore nos problèmes.

Supprimer les charges salariales et patronales

La première chose à faire est de baisser massivement les charges qui pèsent sur les salaires, voire comme nous le proposons de les supprimer complètement. Attention, en ce qui concerne l’économie et le chômage, cela ne fait aucune différence que les charges soit « salariales » ou « patronales ». Dans les deux cas il s’agit d’une somme que l’employeur doit débourser en plus du salaire net du salarié. Par exemple, prenons l’exemple de ce salarié qui gagne un salaire net d’environ 1700 € par mois, ce qui correspond au salaire médian (si on classait les Français par salaire net, le « milieu » correspondrait à ce salaire). Le coût qu’il représente pour l’employeur est d’environ 2800 €, ce qui est beaucoup plus que son salaire brut qui est ici d’environ 2000 €.

Ce qui est important, c’est que l’employeur a du se poser la question « Est-ce que ça vaut le coup d’employer quelqu’un qui va coûter la somme importante de 2800 € pour faire ce travail ? » alors que le salarié a vu la question comme « Est-ce que ça vaut le coût de faire de travail pour gagner seulement 1700 € ? »

La conséquence de ceci est qu’il devient peu intéressant d’employer des salariés. Imaginez que vous vouliez réaliser un travail de plomberie chez vous. Vous pourriez le faire vous-même ou le faire réaliser par un plombier. Imaginons que ce travail prenne un mois (pour simplifier les calculs) et que vous et le plombier gagnez le salaire médian (1700 € net par mois). Faire ce travail vous-même vous fera « perdre » un mois de salaire, soit 1700 €. Si vous payez un plombier, il vous coûtera 2800 € par contre. Cela ne semble pas très intéressant. En fait il est probable qu’un professionnel fera le travail plus rapidement, mais il faut que cette efficacité compense le surcoût lié aux charges.

En fait il y a bien sûr une troisième solution : c’est le travail au noir. Si vous donnez directement l’argent au plombier sans le déclarer, vous pouvez par exemple le payer 2000 € que vous lui donnez en cash (donc aucune charge à payer). C’est mieux pour vous que de payer 2800 €, et c’est mieux pour le plombier qui va gagner 2000 € au lieu de 1600 €. Cela explique pourquoi le travail au noir est si répandu. Un autre phénomène tout aussi répandu est la pratique des petits commerçants qui la plupart du temps ne déclarent pas la totalité de leurs ventes, pour éviter de payer les charges. Cette pratique est extrêmement répandue. Quand on demande aux commerçants pourquoi ils font ça la réponse est simple : c’est ça ou la faillite.

Au final, ceux qui se font avoir dans ce système ce sont ceux qui n’ont pas la possibilité de tricher, c’est-à-dire les salariés. Dans tous les cas, l’illégalité permanente comme fonctionnement normal de l’économie n’est pas une bonne chose, car cela fait perdre toute crédibilité à la loi.

Que faire alors ?

Nous proposons de supprimer l’obligation de payer toutes ces charges. Ces charges servent à financer principalement : la retraite, la sécurité sociale, les allocations familiales et chômage (dans une moindre mesure). Dans le cas de la retraite, cotiser devrait être au choix du salarié, qui s’il ne cotise pas sera privé des pensions correspondantes. C’est ensuite à lui de planifier sa retraite s’il choisit de ne pas cotiser au système proposé par l’État.

Dans le cas de la sécurité sociale, le choix de cotiser devrait être libre également. S’il choisit de ne pas adhérer à la sécurité sociale, le salarié ou travailleur indépendant pourra s’assurer dans une assurance ou mutuelle privée.

Enfin, il est temps de mettre un terme au système d’allocations familiales qui est un archaïsme datant du début du XXème siècle où on souhaitait repeupler la France. Notons néanmoins que les cotisations pour les allocations familiales représentent un coût bien inférieur aux cotisations de retraite et de sécurité sociale.

Supprimons le SMIC

Pour combattre le chômage, il est important d’agir sur d’autres problèmes critiques qui dissuadent les entreprises d’employer. En particulier, le salaire minimum devrait être supprimé, car il empêche d’employer des gens peu qualifiés, qui ne « valent pas » le coût (pour l’employeur) du salaire minimum, soit 1600 € (pour un salaire net de 1100 €).

Même si on aimerait dans un monde idéal que tout le monde gagne au dessus de 1100 € net par mois, ce n’est pas en interdisant à ces gens de travailler qu’on va les aider. Un travail payé en dessous du SMIC peut-être un moyen de gagner une expérience professionnelle qui permettra par la suite de demander un salaire plus élevé (car on devient plus productif). D’autre part, les gens qui devraient être payés en dessous du SMIC se retrouvent à la place chômeurs, ce qui n’est bon ni pour eux, ni pour les autres salariés (les allocations chômage viennent de quelque part…).

Libéralisons le licenciement

Une autre cause importante du chômage est la trop grande difficulté à licencier. Imaginez que vous possédez une petite entreprise avec 2 salariés. Vous vous posez la question d’en employer un 3ème. Seulement voilà, si choisissez un salarié non productif, ou qu’il ne s’entend pas bien avec le reste de l’équipe, vous aurez de grandes difficultés à la licencier. En effet, vous aurez à « prouver » que vous avez une bonne raison de le licencier. En réalité, beaucoup de raisons de licenciement sont difficiles à faire valoir devant un tribunal, alors qu’elles sont un problème bien réel pour l’entreprise. Pour éviter ces risques vous allez préférer faire travailler plus vos 2 salariés que d’en prendre un 3ème. Dommage pour lui qui aurait pu trouver un travail.

Conclusion

La solution au problème du chômage se trouve dans plus de libéralisme et moins de redistribution forcée. C’est seulement en regardant la vérité en face, à savoir que le libéralisme est la solution et non un monstre à combattre, que nous pourrons résoudre cette crise. Il n’est pas surprenant que les politiques qui prétendent nous protéger du libéralisme nous aient amené dans cette impasse, car ils nous ont précisément « protégés » de la solution à nos problèmes.


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Abolissons les brevets https://libertarianisme.fr/2014/10/20/abolissons-les-brevets/ https://libertarianisme.fr/2014/10/20/abolissons-les-brevets/#comments Mon, 20 Oct 2014 10:14:58 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=657 Continuer la lecture ]]> train1L’existence d’un système de brevet, ou « propriété industrielle », est-elle légitime et nécessaire ? Dans cet article, nous montrons que non seulement le système de brevet de repose pas sur des droits légitimes, mais en plus qu’il est globalement néfaste pour le progrès technologique et la concurrence honnête.

Le système de brevets est-il légitime ?

Nous connaissons les droits de l’homme : la vie, la liberté et la propriété. Quand on parle de brevets on utilise aussi le terme de « propriété industrielle » comme s’il s’agissait d’une forme particulière de propriété, comme on serait propriétaire de sa maison, sa voiture… Pourtant, il s’agit d’une chose bien différente de la propriété classique. Si je dépose un brevet sur un moteur de mon invention, j’empêche mon voisin de construire et vendre un moteur utilisant la même idée (qu’il a peut-être eu lui-même indépendamment). Pourtant il ne fait qu’utiliser sa propriété, c’est-à-dire les pièces pour construire le moteur (qu’on suppose légitimement acquises) et sa liberté d’échanger quelque chose qui lui appartient. Le brevet me permet donc d’empêcher mon voisin de faire usage de ses droits fondamentaux.

Les brevets n’ont pas du tout une justification morale basée sur la propriété classique, mais sont au contraire en contradiction avec les droits fondamentaux que sont la liberté et la propriété. Pour plus d’informations sur cet aspect moral, vous pouvez lire le livre de Stephan Kinsella [3].

Peut-être mais n’est-ce pas un mal nécessaire ?

Vous pourriez me répondre qu’il s’agit là d’un argument théorique. Certes la propriété intellectuelle n’est peut-être pas fondée moralement, mais sans brevets nous serions encore au moyen-âge d’un point de vue technologique, non ? Les brevets ne sont-ils pas le prix à payer pour avoir une importante innovation comme aujourd’hui ?

Prenons un exemple historique qui a été un grand pas en avant pour la technologie : la machine à vapeur. Un des noms célèbres pour son avènement est James Watt, qui a inventé un système de régulation pour cette machine. Pendant le temps de validité de son brevet, il empêcha tous les concurrents de produire des machines à vapeur améliorées, prétextant qu’elles étaient basées sur son idée. Ce n’est donc qu’après l’expiration de son brevet qu’on assista à une véritable explosion technologique, avec une progression rapide de l’efficacité des machines à vapeur. Watt lui-même ne produisit que peu de machines pendant la validité de son brevet (il était trop occupé à attaquer en justice ses concurrents) mais commença une grande production après, quand la concurrence pu faire son effet [1, 3]. Cette anecdote montre que l’existence des brevets, loin d’encourager l’innovation, l’a au contraire retardée ici.

Sans brevet à la clé, pourquoi innover ?

Cette question est souvent posée. Selon cet argument, si on ne peut pas déposer de brevet, n’importe qui pourra imiter une invention et faire tous les profits à la place de l’inventeur. Plus personne ne voudra donc innover dans ces conditions.

Pourtant, même sans brevet, il y a encore un grand intérêt à innover. Déjà parce qu’il est très intéressant d’être le premier sur le marché. En attendant que les concurrents imitent l’invention, on peut déjà en vendre un grand nombre à prix élevé, et donner à l’entreprise une grande réputation en faisant connaître le produit.

D’autre part, il faut voir que si les brevets n’existaient pas, on pourrait toujours utiliser le secret industriel pour empêcher les concurrents de copier l’invention. Dans la plupart des industries, le secret est même considéré comme plus efficace que le brevet pour protéger une invention, sauf dans l’industrie pharmaceutique et celle des appareils médicaux où le secret et l’utilisation de brevet jouent tout les deux un rôle aussi important [2a].

Remarquez, au passage, que l’utilisation du secret est bien plus juste. Si deux inventeurs ont la même idée simultanément, ils pourront tous deux tirer profit de leur invention en utilisant le secret. Par contre, avec les brevets, le premier à le déposer gagnera tout et l’autre ne pourra pas vendre son invention sauf s’il paye des royalties à l’autre inventeur, alors même qu’il n’a rien copié.

Les logiciels : une immense innovation sans brevets

Ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’innovation sans brevets devraient regarder du côté des logiciels. Le développement des logiciels informatiques est, comme vous l’avez sans doute remarqué, un domaine d’innovation intense qui a fait des progrès spectaculaires durant les 30 dernières années. Pourtant, tout cela s’est fait sans la protection offerte par les brevets. En effet les brevets logiciels n’ont été reconnus aux États-Unis qu’en 1996 et ne sont pas valables en Europe. Cela n’a pas empêché le progrès dans ce domaine. En fait, il faudrait dire l’inverse : grâce à l’absence de brevets, ce domaine a pu connaître un progrès spectaculaire. En réalité, beaucoup de brevets déposés aujourd’hui sur des logiciels ne sont pas déposés par leurs réels inventeurs et sont d’une validité douteuse, mais leur récente apparition permet à ces mêmes imposteurs de faire chanter de façon malhonnête d’autres inventeurs, empêchant ainsi la création de nouvelles technologies et logiciels.

Le mal fait par les brevets

Mais venons-en au pire. Non seulement les brevets ne sont pas nécessaires à l’innovation, mais ils ont un impact néfaste sur elle. En effet, les entreprises qui innovent perdent plus d’argent à cause des brevets (procès, juristes qui examinent et les brevets) et en procédures (dépôt de brevet, conseils juridiques…) que ce que les brevets leur rapportent de profit supplémentaire. Autrement dit, les entreprises gagneraient plus d’argent si les brevets n’existaient pas [1]. La seule exception est l’industrie pharmaceutique (mais nous en reparlons plus loin).

À qui profite le système ?

Si on s’intéresse à l’histoire, on trouvera que beaucoup de domaines sont comme l’informatique. Une grande explosion technologique a lieu, en l’absence de propriété industrielle. Ensuite, lorsque l’innovation ralentit, les grandes entreprises font du lobbying auprès des politiques pour obtenir une protection par brevets afin de garantir leur monopole. Regardez Microsoft aujourd’hui, ils déposent un nombre astronomique de brevets logiciels. Pourtant, si les brevets logiciels avaient existé au début, ils n’auraient sans doute pas pu reprendre l’idée d’Apple concernant l’interface graphique quand ils ont créé Windows (Apple avait elle-même repris l’idée de Xerox PARC). Une chance qu’il n’y avait pas de brevets à l’époque et que la concurrence ait pu jouer son rôle !

Les grandes entreprises ont aujourd’hui compris que les brevets empêchent l’innovation. En effet, il y a tellement de brevets que n’importe qui souhaitant créer une invention va nécessairement violer des centaines de brevets déposés par d’autres précédemment. Il suffit de s’arranger avec les inventeurs me direz-vous… Mais comment trouver parmi des millions de brevets lesquels votre invention peut violer sans même que vous le sachiez ? Pour éviter ce problème, les grandes entreprises ont créé des « patents pools ». Elles mettent tous leurs brevets dans un « pot commun », c’est-à-dire qu’elles s’autorisent les unes les autres à utiliser leurs brevets, sans avoir à négocier au cas par cas. Autrement dit, ces entreprises se rendent compte que les brevets sont néfastes et en quelque sorte abolissent la propriété industrielle entre elles. Tout le monde est content… sauf ceux qui ne font pas partie du club ! Pas terrible pour la concurrence tout ça.

Et les médicaments ?

Le cas de l’industrie pharmaceutique est souvent cité comme argument pour la propriété industrielle. Selon l’argument pro-brevet, créer un médicament coûte une fortune alors que copier un médicament existant ne coûte presque rien. Si les brevets n’existaient pas, plus personne ne créerait de médicaments, car dès qu’un médicament serait mis sur le marché, il serait immédiatement imité et la « copie » se vendrait beaucoup moins cher, puisqu’il n’y aurait pas à financer la recherche pour la créer.

En fait cet argument n’est pas vrai. Tout d’abord, « copier ne coûte presque rien » est une affirmation fausse. En fait, le coût pour le copieur est de 2/3 du coût original [1], ce qui est certes inférieur, mais beaucoup moins intéressant. L’inventeur original aura toujours l’avantage d’être le premier sur le marché et d’avoir pu ainsi se faire connaître (par la publicité) comme l’inventeur.

Il faut savoir par ailleurs que l’industrie pharmaceutique dépense beaucoup pour créer des médicaments presque identiques à leurs concurrents, pour éviter de violer leurs brevets justement. Cela représenterait même 68% des médicaments aux États-Unis [1]. Ce travail serait inutile en l’absence de brevets, ce qui diminuerait le coût des médicaments.

Si on regarde l’histoire, on remarquera qu’en Italie, les médicaments n’étaient pas protégés par des brevets jusqu’en 1978. Pourtant cela n’empêchait pas l’Italie d’avoir une production de médicaments comparable aux autres pays. Si on revient encore en arrière, vers 1900, l’industrie allemande de médicament (pensez à Bayer) s’est développée à une époque où les médicaments n’étaient pas brevetables en Allemagne, alors qu’ils l’étaient en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis [2]. Par exemple l’aspirine, découverte par Bayer, n’était pas protégée par un brevet en Allemagne. C’est donc l’industrie du pays sans brevets qui a écrasé celle des autres. La Suisse a également bénéficié de l’absence de brevets à la même époque (ex : Roche).

Par ailleurs, un coût important vient des études requises pour l’autorisation de mise sur le marché. Le brevet sert alors plutôt à protéger contre un concurrent qui profiterait, non pas de la découverte du médicament, mais du fait que les tests cliniques ont déjà été faits par l’inventeur.

Ce dernier argument est le moins mauvais pour défendre les brevets, et leur suppression nécessiterait de revoir le système d’autorisation de mise sur le marché. Mais retenez bien une chose importante : quand les partisans des brevets citent les médicaments comme argument, ils citent le cas précis où les brevets sont les moins néfastes. Mais l’industrie pharmaceutique est une exception, puisque c’est la seule où les entreprises sont en moyenne gagnantes à l’existence d’un système de brevets.

Si l’argument pro-brevet était vrai uniquement dans ce cas, cela signifierait qu’il faudrait garder les brevets dans l’industrie pharmaceutique, mais qu’ils pourraient être supprimés immédiatement pour tout le reste. On pourrait ensuite supprimer cette dernière forme de brevet en réformant le système d’autorisation de mise sur le marché.

Que faire alors ?

La solution à tous ces problèmes est très simple. Il faut supprimer purement et simplement le système de brevets. Les conséquences d’une telle suppression seraient :

  • une meilleure concurrence, qui favoriserait une plus grande innovation
  • la fin d’un système qui favorise les grandes entreprises au détriment des petites
  • une plus grande justice, avec la fin du problème du « premier à déposer le brevet » dans le cas d’inventions identiques indépendantes
  • une meilleure disponibilité des technologies pour les pays en voie de développement
  • des économies en services juridiques : les dépenses de recherche et développement des entreprises serviraient vraiment à payer des ingénieurs pour innover et non des juristes pour écrire les brevets et vérifier les brevets existants, ce qui conduirait à une augmentation du pouvoir d’achat
  • une plus grande liberté pour tous, dans le respect des droits de l’homme

Il est par ailleurs important de lutter pour que les brevets ne soient pas étendus à des domaines qui en étaient jusqu’à récemment indemnes, mais qui sont en train de devenir brevetables dans certains pays. Ces domaines sont en particulier les logiciels [4] et le vivant [5].

Références

[1] Contre les monopoles intellectuels – article sur Contrepoints – Cet article présente un résumé des arguments pratiques contre la propriété intellectuelle
[2] Against intellectual monopoly, Michele Boldrin et David K. Levine (en anglais)
   [2a] chapitre 3 – paragraphe « Profits without patents » (page 22 de ce PDF)
[3] Against Intellectual Property, Stephan Kinsella (traduction en français ici)
[4] http://stopsoftwarepatents.eu/
[5] http://www.no-patents-on-seeds.org/fr


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https://libertarianisme.fr/2014/10/20/abolissons-les-brevets/feed/ 1 almacha train1
Privatisons les universités https://libertarianisme.fr/2014/08/31/privatisons-les-universites/ https://libertarianisme.fr/2014/08/31/privatisons-les-universites/#comments Sun, 31 Aug 2014 10:36:05 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=653 Continuer la lecture ]]> egore911_university_hatVous avez peut-être entendu les syndicats étudiants ou les partis politiques dénoncer la possible « privatisation des universités ». Mais rassurez-vous (ou inquiétez-vous), nos politiques antilibéraux n’ont aucune intention de faire cela, même la droite. En revanche, je vais vous expliquer pourquoi il faut privatiser les universités et les grandes écoles.

Situation actuelle

En France, il est habituellement admis par tous les partis politiques, et réclamé par les étudiants, que les études universitaires soit gratuites, ou presque. Avec des frais d’inscription autour de 500 €, les universités ne financent qu’une infime partie du budget nécessaire à un étudiant, qui représente plusieurs milliers d’euros. Il en va de même pour un certain nombre de grandes écoles publiques, pour lesquelles les dépenses de l’Etat sont encore plus grandes, mais les frais pas d’avantage élevés. Pourtant, je vais ici tenter de vous démontrer qu’un système d’études supérieures non financées par l’Etat serait à la fois plus juste et plus efficace.

Plus de justice

L’alternative la plus répandue à un financement par l’Etat est le financement direct par les étudiants, qui sont alors les clients de l’université ou de l’école. C’est le système « à l’américaine » où les universités font payer le coût réel des études (ou plus – pour financer leurs éventuelles recherches) aux étudiants. Cela représentant plusieurs milliers d’euros, les étudiants sont souvent obligés de souscrire à un prêt qu’ils remboursement lorsqu’ils travailleront. Vous pensez peut-être que c’est horrible pour ces pauvres étudiants de devoir rembourser un crédit. Mais dans le système français, où les universités françaises sont payées par l’Etat, croyez-vous qu’il n’y a personne qui paye les professeurs ? Ils sont bien évidemment financés par les impôts. Donc en France, quand les étudiants auront un travail, ils n’auront pas de crédits à rembourser mais auront des impôts bien plus élevés à payer.

Mais me direz-vous, ça revient au même finalement ? Non pas tout à fait. En effet, le système actuel est injuste pour un certain nombre de personnes. En effet, ceux qui ne font pas de longues études supérieures ne coûteront pas cher à l’Etat mais devront payer leurs impôts comme les autres. C’est aussi le cas de ceux qui choisissent de travailler rapidement et apprennent dans le cadre de leur entreprise, et de ceux qui apprendront par eux-mêmes. Enfin, tous les étudiants qui vont dans les écoles privées payantes auront eux aussi à payer des impôts pour financer les études presque gratuites d’autres étudiants, alors qu’ils auront eux-mêmes eu à payer leurs propres études. Au final, le système actuel consiste à faire payer les études longues dans les universités et les grandes écoles publiques par ceux qui font peu d’études supérieures, et ceux qui financent leurs études eux-mêmes. Il s’agit donc au final d’un système de vol des uns au profit des autres, qui n’est pas plus juste que ça. Si vous pensez naïvement que ceux qui font des études courtes auront un métier mal payé et donc paient peu d’impôts, vous vous trompez. D’une part, une grande partie des impôts touche les emplois modestes (TVA, taxes sur l’essence…), et d’autre part, beaucoup de gens arrivent à avoir au final en bon salaire même s’ils n’ont pas fait d’études supérieures.

Des étudiants plus motivés

Si, comme moi, vous avez déjà enseigné à l’université à des étudiants de première année, ou si vous êtes vous-même étudiant, vous aurez sans doute remarqué qu’un grand nombre d’étudiants ne sont pas motivés par leurs études. Beaucoup d’entre eux sont à la fac par défaut, parce qu’il n’y a pas de sélection à l’entrée, et parce que les frais d’inscription sont faibles (rien à voir avec les écoles privées). Le résultat est qu’environ un étudiant sur deux ne passe pas en deuxième année. Pourtant, occuper des étudiants qui s’ennuient coûte très cher, et ne leur rend pas forcément service. Au final, des étudiants qui vont perdre leur temps à rater des études supérieures « parce qu’il faut en faire » ne vont pas s’en sortir mieux que s’ils avaient commencé à travailler. Il y a aussi une certaine idée généralement partagée qu’il est impossible d’apprendre quoi que ce soit après avoir commencé à travailler, alors qu’il est tout à fait possible de continuer à se former par la suite. L’avantage de cette solution est d’ailleurs est que l’étudiant pourra avoir une expérience dans le métier (ou un métier proche) avant de continuer dans cette voie.

Des économies

Aux Etats-Unis, le coût des études a poussé les universités à innover pour proposer des études moins chères. Une innovation technologie très à la mode est les « MOOC » (Massively Open Online Courses). Il s’agit de cours par Internet, où le cours est enregistré sous forme de vidéo, et où ensuite les étudiants travaillent ensemble pour progresser. Des devoirs sont néanmoins corrigés par des professeurs. Ces MOOC sont proposés soient par des universités classiques, soit par des sociétés privées qui en ont fait leur activité principale. Cette nouvelle façon d’étudier a un coût extrêmement réduit par rapport aux études traditionnelles. Cela marche bien aux Etats-Unis car les étudiants y voient un moyen de ne pas avoir de crédit à rembourser. C’est l’étudiant qui choisit entre les MOOC ou les études traditionnelles, et c’est lui qui paye au final, ce qui fait qu’il va pouvoir choisir entre les deux en assumant son choix, comme tout client qui choisit entre deux produits.

En France, les MOOC sont très peu développés, ce qui est assez logique quand on y réfléchit. En effet, leur avantage réside dans une réduction des coûts. Mais qui a intérêt à réduire les coûts ? Certainement pas les étudiants en fac, qui ne payent pas le coût des études. Les dirigeants des universités alors ? Rappelons-nous qu’en France, les universités sont gérées par des professeurs élus eux-mêmes par l’ensemble professeurs, chercheurs et personnels de l’université. A votre avis ceux-ci ont-ils intérêt à favoriser une forme d’enseignement qui permet de se passer d’un grand nombre d’entre eux ? C’est un peu comme si une entreprise était gérée par ses salariées, mais qu’on se rendait compte qu’il fallait en licencier un certain nombre. Les salariés ont alors le choix de faire un licenciement de masse tout en gardant l’entreprise en vie, ou alors de continuer ainsi mais de faire faillite. Cela explique sans doute pourquoi si peu d’entreprise fonctionnent selon ce mode.

Mais une université publique ne peut pas faire faillite ! Pourquoi ? Parce que s’il y a des pertes et une mauvaise gestion, on trouvera toujours quelqu’un pour payer (vous qui payez des impôts !). Donc au final, tous les ingrédients sont là pour que rien ne change.

Plus de concurrence

Ce que je vais énoncer ici est une banalité quand on parle d’entreprises, mais on n’y pense pas quand il s’agit d’universités ou de grandes écoles. Le fait que les universités soient payantes va favoriser la concurrence. Chacun va essayer de faire soit mieux que son concurrent pour le même prix, ou proposer la même chose pour moins cher.

Au passage, profitons-en pour tordre le coup à une autre idée reçue. On entend souvent les syndicats étudiants avoir peur d’une plus grande concurrence entre universités. Leur cheval de bataille est la défense des diplômes nationaux, identiques sur tout le territoire. Ils défendent cela, car ils veulent qu’une diplôme de licence (par exemple) soit reconnu par les entreprises comme aussi bon, qu’on vienne d’une grande université de Paris ou d’une petite université perdure à la campagne.

Dans la réalité, c’est très largement une illusion. L’étudiant écrit clairement sur son CV dans quelle université il a fait ses études, donc si une université a une mauvaise réputation, cela le desservira de toute façon.

Par contre, le système actuel a un véritable effet pervers. Une université n’a aucun intérêt à garantir la qualité de ses diplômes, c’est à dire à rendre le niveau suffisamment difficile pour que le diplôme certifie de vraies compétences. Si une université augmente le niveau de difficulté, elle ne décernera qu’une licence comme une autre, et ne pourra pas « vendre » l’image de marque de son diplôme (c’est censé être un diplôme normalisé par l’Etat). Par contre une université laxiste décernera aussi des licences, ce qui contribuera à décrédibiliser non seulement l’université en question (bien fait pour elle !) mais aussi les autres qui décernent un diplôme officiellement équivalent.

Il est d’ailleurs particulièrement intéressant de voir certains syndicats étudiants réclamer un assouplissement des règles pour obtenir le diplôme de licence (par exemple le droit de compenser un mauvais semestre par un bon semestre) alors que d’autres défendent le maintien de la qualité des diplômes, comme quoi certains ont compris le revers de la médaille.

Conclusion

La privatisation des universités et des grandes écoles, loin d’être un complot au service des riches, serait à la fois une solution plus efficace et plus juste qui entraînerait une meilleure gestion des universités. Cela montre que même dans le domaine de l’éducation supérieure, les principes économiques qui font du marché libre le meilleur système s’appliquent également. Espérons que les contribuables comprendront un jour que les universités et écoles sont la non pas pour garantir un poste aux professeurs, mais bien pour former les étudiants et leur permettre d’avoir un travail grâce à leurs compétences.


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Hymne, Ayn Rand https://libertarianisme.fr/2014/07/18/hymne-ayn-rand/ https://libertarianisme.fr/2014/07/18/hymne-ayn-rand/#comments Thu, 17 Jul 2014 22:34:48 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=643 Continuer la lecture ]]> hymneHymne est une nouvelle écrite par Ayn Rand, célèbre auteur libérale que nous avons déjà présentée. Dans un futur hypothétique, toute liberté a disparu. Les hommes mènent une vie triste d’esclavage au service des autres. Ils ont abandonné la technologie et la démarche scientifique et s’éclairent à nouveau à la bougie. Mais tout espoir n’est pas perdu, car un homme va réussir à redécouvrir ce que l’humanité a oublié.

Hymne est une histoire magnifique, un véritable hymne à la liberté et à la nature humaine. Si vous êtes comme moi, vous aurez envie de vous battre pour la liberté après l’avoir lue.

Son monde rappelle celui imaginé par George Orwell dans son roman 1984 (c’est le titre), mais il n’est pas un plagiat car Hymne a été publié en 1938 alors que 1984 a été publié en 1949. Bien sûr, 1984 est une histoire bien plus complète car il s’agit d’un roman entier. En revanche, Hymne a une fin heureuse et termine sur une hypothèse plus optimiste, qui est que l’homme finit toujours par revenir à la liberté, alors que 1984 sembler sceller le destin de l’humanité pour l’éternité.

Citation issue du livre : « Et le jour viendra où je briserai toutes les chaînes du monde, je raserai les cités d’esclaves, et ma maison deviendra la capitale d’un monde où chacun sera libre d’exister pour lui seul. Pour l’avènement de ce jour, je me battrai avec mes enfants et les amis que j’aurai choisis. Pour la liberté de l’homme. Pour ses droits. Pour sa vie. Pour son bonheur. »


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Libres !! https://libertarianisme.fr/2014/07/09/libres/ https://libertarianisme.fr/2014/07/09/libres/#comments Tue, 08 Jul 2014 22:28:34 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=631 Continuer la lecture ]]> libres couvertureLe livre Libres !! vient de sortir, publié par le collectif La Main Invisible. Il s’agit d’un recueil de 100 textes écrits par 100 libéraux, qui vous présentent différentes facettes de la liberté, par exemple l’automédication, l’avortement, la laïcité, les brevets, les auto-entrepreneurs… Il fait suite au volume précédent, Libres ! (avec un seul point d’exclamation) qui avait lui aussi réuni 100 auteurs.

Les deux auteurs de ce site ont eux-mêmes contribué au projet et sont chacun auteur d’un texte (les n°1 et 18). En particulier, vous reconnaîtrez une variante de l’article « Comment je suis devenu libertarien ? » publié précédemment ici.

Je vous invite à vous le procurer. Vous pouvez le trouver ici :

Vous pouvez lire la 4ème de couverture ci-dessous :

libres 4e de couverture


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L’allocation universelle https://libertarianisme.fr/2014/05/14/allocation-universelle/ https://libertarianisme.fr/2014/05/14/allocation-universelle/#comments Wed, 14 May 2014 21:35:42 +0000 https://libertarianisme.fr/?p=612 Continuer la lecture ]]> L’allocation universelle est une proposition faite par certains économistes qui consiste à vouloir que l’État donne à chaque citoyen, sans conditions, une somme fixe tous les mois. Les fonds nécessaires pour financer cette allocation seraient bien évidemment prélevés sous forme d’un impôt, comme pour toutes les aides d’État.

Dans un article paru dans le Monde du 12 mai 2014, Marc de Basquiat et Gaspard Koenig proposent la création d’une allocation universelle d’un montant de 450€ par mois, financée par une taxe de 23% sur les revenus. Comment cela marche-t-il ? Si par exemple vous avez gagné 1000 € (après prélèvements « sociaux »), on vous prendrait 230€ en impôts et il vous serait donné 450€ en allocation universelle. Vous avez donc en fait reçu 220€. Si en revanche vous gagnez 3000 €, vous seriez taxé à auteur de 0,23 x 3000 = 690€ et l’État vous donnerait toujours 450€. L’État vous aurait donc pris 240€.

Un principe illégitime

Réfléchissons au principe de l’allocation universelle. Ce principe est que la collectivité doit assurer la survie de ses membres, car chacun a « droit à » un revenu permettant de survivre ou même d’avoir une « vie décente ». Mais ce principe est-il juste ?

La complexité de l’économie actuelle nous empêche souvent de voir les principes simples sur lesquels sont basées ces mesures. Imaginons donc une île déserte où 100 naufragés ramassent chacun des bananes pour se nourrir (exemple que j’ai utilisé dans un article précédent). Certains préfèrent construire des cabanes et échanger leurs efforts contre des bananes que les cueilleurs ont ramassées. Maintenant imaginons qu’un des naufragés, appelons-le Jean-Michel, ne ramasse aucune banane et dise « j’ai droit à la survie » et exige donc de recevoir des bananes sans rien échanger. Gérard en profite pour rajouter que se nourrir est un droit fondamental qui doit être garanti par « la société », car c’est ce qu’on lui a appris dans le pays où il vivait. Gérard explique donc que chacun devrait recevoir au moins une banane par jour. Linda dit alors « Mais tu vas donc aller chercher des bananes et en donner une à chacun ? ». Gérard lui répond « Mais bien sûr que non ! Ce sont à ceux qui ont les moyens de donner. Aussi je propose que chaque cueilleur qui cueille 10 bananes devra m’en donner 2 que je redistribuerai ensuite. »

Linda répond alors « C’est du vol déguisé ! Si certains habitants veulent donner des bananes à ceux qui ne travaillent pas, c’est leur droit, mais ne viens pas voler ce qui appartient aux autres. D’où vient cette idée que quelqu’un a le droit à la survie ? Si tu étais seul sur l’île tu pourrais bien crier dans le vent qu’on doit te fournir les moyens pour survivre, la nourriture ne tombera pas du ciel. Si tout le monde réagit comme toi, plus personne ne travaille et chacun attend de l’autre de quoi vivre. Il faut travailler pour obtenir de quoi survivre, c’est ainsi que ça fonctionne. »
Gérard : « Mais l’air est tout aussi indispensable à la survie que la nourriture, et personne ne me demande de travailler pour respirer ! »
Linda : « L’air que tu respires n’a pas demandé le travail d’un autre homme pour exister, alors que la nourriture dont tu veux t’emparer appartient à un autre. »

Revenons dans notre monde. Le droit « au travail », « au logement », « à un revenu décent », « à la santé » ne sont que des « droits de voler les autres » et ne sont donc pas des droits légitimes.

Travail au noir

Si un tel système d’allocation universelle était mis en place, il serait très intéressant pour un individu de ne pas déclarer l’argent qu’il a gagné, ou de n’en déclarer qu’une partie. Exemple : je gagne 2000€, j’en déclare 1000€, je paye donc une taxe de 230€ mais je reçois l’allocation de 450€ donc j’ai au final reçu 220€ de l’État. Vous me direz, quelle différence avec demander le RSA en faisant croire qu’on a un revenu faible pour y avoir droit ? Déjà, d’une part, celui qui ne déclare pas ses revenus pour éviter de donner une trop grande partie de ses gains à l’État aurait peut-être l’honnêteté de ne pas demander le RSA, mais dans le cas d’une allocation universelle, il la recevra sans rien demander.

D’autre part, la création d’une telle allocation rendra encore plus tentant le travail au noir, car on évitera ainsi la nouvelle taxe, tout en gardant l’allocation, puisqu’elle est automatique.

Universelle… enfin pas tout à fait

Si l’allocation est universelle, les étrangers y auraient-ils droit ? Si vous me dites que oui alors nous serions bientôt envahis d’immigrants voulant l’allocation. Si vous me dites que non alors qu’en est-il d’un étranger travaillant en France ? Doit-il payer la taxe sans recevoir l’allocation ? Dans ce cas il a énormément à perdre avec un tel système. Mais peut-être serait-il exonéré de la taxe ? Dans ce cas je réclame ce privilège des étrangers pour moi aussi !

Et si la solution était la liberté ?

Et si finalement on laissait libre chacun d’adhérer à ce système d’allocation ? Celui qui désire payer la taxe et obtenir du même coup l’allocation y adhère. S’il pense que c’est une bonne chose, il acceptera même si c’est à perte. Par contre il bénéficiera de l’allocation le jour où il en a besoin. Celui qui refuse un tel système gardera son salaire mais ne pourra prétendre à l’allocation. Il suffit que l’État rende l’adhésion volontaire… Mais attendez une minute, si l’adhésion est volontaire, il n’y a pas besoin de l’État !


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